À Sourbrodt, la boucherie Schneider défend le vrai goût du burger, 100 % viande locale. Entre tradition et polémique européenne, le mot « burger » garde toute sa noblesse.
À Sourbrodt, la boucherie Schneider reste un pilier de la tradition culinaire régionale. Dans son atelier, Thomas Kohnen, maître boucher, prépare chaque jour ses produits à base de viande locale, fièrement issue des fermes environnantes. Ici, le mot « burger » garde tout son sens : celui d’un produit authentique, fait maison, à base de viande soigneusement sélectionnée.
Face au débat européen sur l’interdiction d’utiliser des termes comme « escalope » ou « burger » pour les produits végétaux, Thomas Kohnen soutient la clarté des appellations. « Le client doit savoir ce qu’il achète. Un burger, ce n’est pas du soja, c’est de la viande préparée avec passion », affirme-t-il. Pour lui, défendre ces appellations, c’est aussi protéger un métier et une identité.
Transparence et enjeux européens
Le député européen Pascal Arimont, originaire de Bullange, partage en partie cette préoccupation, tout en restant critique vis-à-vis de la proposition européenne. Il estime que la confusion entre viande et produits végétaux est limitée, et que la priorité de l’Union européenne devrait être ailleurs. « L’agriculture européenne ne va pas s’effondrer à cause des burgers végétariens », souligne-t-il, regrettant que cette polémique ait détourné l’attention du véritable objectif de la loi : encadrer les relations entre agriculteurs et industrie alimentaire.
Pour l'eurodéputé germanophone, comme pour le boucher de Sourbrodt, la transparence reste essentielle. Tous deux plaident pour des appellations honnêtes et respectueuses du consommateur, sans perdre de vue l’importance de valoriser la production locale.
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