Les deux dernières années, de fortes pluies ont diminué les productions de fruits mais cette année, la météo est favorable. La récolte des pommes et des poires est exceptionnelle. Ce ne sont pas les siropiers du plateau de Herve qui vont s’en plaindre…
Dans ce coffre, le fruit de la récolte de Prospère. Comme beaucoup de fournisseurs de la siroperie Charlier, il est agriculteur et il connaissait déjà le père et le grand-père d’Eric.
Ces belles pommes finiront en sirop. Comme beaucoup d’autres… "On n'a jamais eu autant de succès. On doit refuser pas mal de fruits, explique le siropier Eric Charlier. On a souvent une année sur deux dans les hautes tiges et une meilleure que l'autre, mais celle-ci est vraiment exceptionnelle".
"Pour faire du sirop, il faut du temps"
Contrairement à l'industrie, impossible ici d'augmenter la cadence. "Il nous faut 24 h pour passer des pommes-poires au sirop, donc il y a douze heures de cuisson des fruits. Et puis, là, on retravaille le jus mais c'est impossible de faire plus vite que ça. Pour faire du sirop, il faut du temps".
Du temps pour faire le feu, du temps pour mijoter dans les marmites en cuivre, du temps pour que l’eau s’évapore… De toutes ces poires et ces pommes, il ne restera que 13 % de sirop.
"Toute la famille s'y met"
Inversement à cette lenteur ancestrale, ça turbine autour des marmites de 5 h du matin à 19 h le soir, dimanche compris.
"Cette année en particulier, c'est une année exceptionnelle en fruits. Donc, on doit vraiment en profiter pour faire un maximum de réserves de stocks. Surtout que l'année précédente était vraiment pas très bonne en fruits, signale Caroline Charlier. Tout le monde s'y met. Ça a toujours été comme ça. Ça faisait deux ans qu'on travaillait ainsi, en famille. Moi, je prends mes congés, mes enfants viennent avant l'école et après l'école donner un petit coup de main. Les beaux -frères, tous ceux qui font partie de la famille savent bien que le coup de main est toujours le bienvenu".
Leur récompense? Le retour positif des clients qui parfument leur fromage ou leurs goûters de sirop réalisés, parfois, au départ de leurs propres fruits. « Le sirop, on ne s’en lasse pas » dixit les Charlier. Eux-mêmes ont toujours un pot ouvert sur la table.
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