Un Verviétois de 38 ans est poursuivi, détenu, devant le tribunal correctionnel pour viols répétés pendant 4 ans sur une gamine de 13 ans au début des faits. Le prévenu était un ami de la famille de la victime, qu’il fréquentait assidûment. Il prétend qu’il s’était pris d’affection pour la jeune fille, une affection toute paternelle, en niant tout geste répréhensible de sa part, même s’il reconnaît être tactile.
Mais de nombreux éléments montrent qu’il s’agissait d’une relation amoureuse, du moins de sa part. Et notamment une série de messages qu’il lui adressait, du genre : je suis dingue de toi. De son côté, la gamine était en souffrance, ainsi qu’en témoignent les scarifications à laquelle elle se livrait. Elle n’osait pas en parler pour ne pas faire souffrir ses parents, mais a fini par faire des confidences à une amie en France, qui les a répétées à son père. Ce dernier a signalé les faits auprès de la police, et c’est via Interpol que la justice a verviétoise a été finalement saisie.
Pour le ministère public, les messages accréditent la thèse d’une relation malsaine qui n’a rien de paternelle entre le prévenu et la victime, par ailleurs jugée très crédible par les experts. Et sa souffrance, manifestée par des mutilations, renforce ses accusations. Il réclame 5 ans de prison ferme.
La défense estime pour sa part qu’aucune preuve ne vient corroborer la réalité des viols, même pas les messages, certes excessifs. Pour elle, il reste un énorme doute, et par conséquent, elle réclame l’acquittement du prévenu. Jugement le 30 avril (Luc Brunclair)