Adapter la capacité du réseau pour faire face à une demande en électricité de plus en plus grande, c’est le chantier titanesque auquel s’affaire le gestionnaire du réseau électrique Ores dans plusieurs communes wallonnes.
Des panneaux photovoltaïques sur quasi tous les toits des maisons ! La transition énergétique est depuis la fin des années 2000 bien visible ! Mais elle n’est pas sans conséquence sur la stabilité du réseau électrique qui, historiquement, n’a pas été conçu pour absorber autant d’énergie de la part des particuliers. « On a eu environ 60 % d'installations photovoltaïques en plus sur le réseau. Un phénomène qui est dû à la fin de la compensation pour les nouvelles installations à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. De ce phénomène là, on a eu beaucoup plus de problèmes de décrochage onduleur sur le réseau basse tension », explique Bernard Godart, directeur régional Verviers – Eupen Ores.
Un plan de modernisation jusqu'en 2029
Dans ce quartier de Polleur comme un peu partout ailleurs, il était courant que l’onduleur se mette en sécurité. Et donc ne produise plus d’électricité. C’est ce qu’on appelle le décrochage. « L'installation photovoltaïque va essayer d'injecter des électrons sur le réseau basse tension. Si le réseau ne sait pas absorber les électrons, la tension va monter au niveau du réseau et l'onduleur va stopper la production pour protéger les équipements de la maison mais également ceux des maisons voisines contre les surtensions sur le réseau ». Pour régler le problème de ces décrochages, ORES a mis en place un vaste plan de modernisation de son réseau électrique en installant des compensateurs points-nœud capables d’absorber plus d’énergie. C’est donc un vaste chantier qu’Ores mène actuellement jusqu’en 2029 ! En Wallonie, 1250 installations de ce type sont prévues chaque année ! C’est dire son ampleur. Mais consolider le réseau est devenu indispensable. Car la demande en électricité ne va faire que croître !
Une carte des zones critiques en ligne
« Actuellement, on a les bornes de recharge électrique qui commencent à s'installer un peu partout sur le réseau, notamment le résidentiel mais également les pompes à chaleur qui vont demander un besoin croissant d'énergie », indique Bernard Godart. Des interventions comme celles-ci sont donc appelées à se multiplier ! En attendant, Ores a mis en ligne une carte interactive qui permet de repérer ou de signaler d’éventuels problèmes de décrochage dans votre quartier.
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