Le 21 janvier dernier, une jeune fille d’une quinzaine d’années fait une promenade à cheval sur une route de la région à proximité de la ligne 38 lorsqu’elle est dépassée par une camionnette. Celle-ci s’arrête quelques mètres plus loin, et le conducteur en sort pour uriner. Mais au passage de Céline et de son cheval, il se retourne et exhibe son sexe et des parties génitales. Un peu plus loin, même scénario : l’homme l’attend cette fois le sexe en mains et en se masturbant, et en plus l’appelle.
Confondu un peu plus tard, il est arrêté, et c’est toujours détenu depuis six mois maintenant, qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel. Car l’homme, un Fléronnais de 32 ans, n’est pas un débutant en la matière, puisqu’il a déjà été condamné deux fois en 2016 et 2019 pour détention d’images pédopornographiques et outrages aux moeurs devant mineurs.
Devant le tribunal, il niait cependant tout acte volontaire, réfutant carrément la deuxième scène. Pour la première, il n’a pas fait attention et s’est retourné trop vite en secouant son sexe. Ce que le ministère public a eu du mal à entendre. En raison de ses deux antécédents spécifiques, mais aussi en se demandant quel intérêt aurait Céline à inventer un truc pareil. Evoquant son absence complète de prise de conscience et de remise en question, il estimait qu’il fallait donner un coup d’arrêt à ses dérives, et réclamait trois ans de prison ferme.
La défense de son côté avait évoqué la nécessité de l’aider par une prise en charge adéquate, sous forme d’un sursis probatoire. Le tribunal a suivi entièrement les arguments du ministère public, mais a également pris en compte la nécessite de traiter sa déviance en lui accordant un sursis probatoire pour un quart de la peine infligés, trois ans de prison. Soit 27 mois de prison ferme. (L.B.)