Comme l’ensemble de la Belgique, notre arrondissement a tourné au ralenti ce lundi. Les syndicats se sont mobilisés en front commun contre les mesures projetées par le gouvernement Arizona. Voici le point sur les actions menées dans notre arrondissement.
L’usine Essity de Stembert est à l’arrêt ce lundi. La fumée ne s’échappe plus des cheminées du site. Un piquet de grève empêche l’accès au bâtiment. Les syndicats font front pour partager leurs inquiétudes quant aux nouvelles mesures envisagées par le Gouvernement Arizona. « Quand on voit qu'ils veulent sanctionner les allocataires sociaux ... Celui qui croit que l'Arizona veut remettre les gens au travail, c'est complètement faux. La preuve ... Ils augmentent les flexi jobs, ils augmentent le nombre d'heures de travail étudiant et ils font travailler les plus âgés encore plus longtemps ! En quoi veut-on remettre des gens au travail ? C'est juste leur supprimer du chômage et les sanctionner », peste Roland Thissen, permanent syndical FGTB de Essity à Stembert.
« Si on se laisse faire, c'est le début de la fin »
À Eupen, sur la rue de Herbesthal, la circulation est entravée depuis 6h du matin par une centaine de grévistes. Chacun prend le temps de distribuer des tracts et d’expliquer l’urgence de la situation aux automobilistes. Parmi eux, il y a Catherine a 24 ans. elle a décidé de se syndicaliser parce qu’elle craint pour son futur. « Ça me révolte, je pense que c'est important de se renseigner, de se battre parce que si on se laisse faire, c'est le début de la fin », indique-t-elle.
« Le but ici est de montrer que les mesures du gouvernement sont imbuvables »
Aussi présent en nombre à Eupen, le syndicat chrétien partage les mêmes revendications. Les verts s’inquiètent des mesures restrictives concernants les allocations sociales et les fins de carrières. « Le malus pension, le RCC qui sera supprimé, la chasse aux malades, la chasse aux chômeurs, toutes ces mesures nous impliquent beaucoup. Le but ici est de conscientiser la population qui a voté pour ce gouvernement au mois de mai, mais qui se rend compte que les mesures sont imbuvables », glisse Fabrice Monseur, le Secrétaire Régional ACV - CSC METEA.
« Nous ne sommes pas les coupables de la situation »
Du côté des patrons, les dents grincent. À la Câblerie d’Eupen, le travail est complètement à l’arrêt. Les responsables de l’entreprise regrettent de devoir subir les désagréments de la grève. « Ça bloque la production. Ça reporte certains délais et ça crée la nécessité d'expliquer aux clients qu'on ne pourra pas les fournir. Les entreprises sont toujours visées mais nous ne sommes pas les coupables de la situation »,
Vu l’ampleur de la mobilisation partout dans le pays, les travailleurs et syndicats attendent du changement. Ils seront attentifs à la réaction du Gouvernement dans les prochains jours.
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