A Limbourg, le coq du Monument aux morts a été mis à l'honneur ce dimanche matin pour son 105e anniversaire. Un hommage qui tombe cinq ans après le centenaire, annulé suite au Covid et aux inondations.
Un coq fièrement érigé sur un casque allemand comme témoin de l'unité limbourgeoise face à l'envahisseur. 105 ans après son inauguration, la Commune tenait à mettre à l'honneur le monument aux morts, à l’occasion d’un anniversaire quelque peu décalé. « C’est un peu bizarre de fêter 105 ans mais tout était prêt pour fêter les 100 ans du monument en 2020, malheureusement, nous avons eu la Crise du Covid et en 2021 les inondations. Il a fallu un moment pour qu’on remette la ville et le monument en état. Ce qui explique qu’on arrive à 105 ans aujourd'hui », explique Jeannine Hercot, la présidente du CPAS de Limbourg, en charge des fêtes et cérémonies.
« C'est le seul monument belge avec cette conception-là »
C’est en 1918 que l’idée germe sous l’impulsion du Bourgmestre Defossé. Mais il faut attendre la date symbolique du 4 août 1920, soit 6 ans après l’invasion allemande pour voir le coq veiller sur la place Léon D’Andrimont. « Le coq regarde vers les grands axes par où sont arrivés les Allemands en 1914. Il est sur un casque en train de narguer l’envahisseur pour qu’il ne revienne plus. Il n’y a que deux coqs comme ça en Belgique. Et le deuxième est à Arlon et c’est un monument français, donc nous sommes le seul monument belge avec cette conception-là », poursuit Jeannine Hercot.
Une exposition d'images et de documents pour retracer l'histoire
À l’occasion de l’anniversaire, la Commune de Limbourg a créé une exposition qui retrace en images l’histoire du monument. Une histoire qui a été plus ou moins mouvementée. « L’envahisseur, ça ne lui plaisait pas donc à la Seconde Guerre Mondiale, le coq a été enlevé, le casque aussi. Donc les Dolhaintois tenaient à coeur de le remettre. À une époque il a été en bois, puis il a été en béton et enfin, il est de nouveau coulé en bronze. Mais c’est une fierté pour les Dolhaintois. Si on regarde les noms gravés sur le monument, on se rend compte qu’il y a encore énormément de familles dolhaintoises. Ce sont des noms qui interpellent les habitants », glisse-t-elle.
« Il faut se souvenir de ce que nos aînés ont fait pour qu’on puisse vivre en liberté ! »
Malgré ses 105 ans, le monument aux morts porte toujours le souvenir des personnes qui se sont battues pour la liberté de la ville et de notre région. Comme un témoin qui continue de traverser les générations, surtout à une époque où les tensions s'accentuent. « Il faut se souvenir de ce que nos aînés ont fait pour qu’on puisse vivre en liberté ! Moi j’ai 80 ans et je n’ai pas connu la guerre. Et pourvu que ça dure. J’espère que quand je ne serai plus là, la jeunesse prendra le flambeau, mais l’avenir nous l’apprendra », insiste Jean Gerkens, le trésorier de l'Entité Limbourgeoise de l'Entente des Sociétés Patriotiques. Une chose est sûre aujourd’hui, les Dolhaintois n’ont pas encore oublié. Les nombreuses gerbes déposées devant le Monument peuvent assurément l’attester.
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