Rendre le goût à la lecture aux jeunes, c’est le but de la fureur de lire qui démarre ce mercredi et durera jusqu’à ce dimanche. Dans les écoles, différentes actions sont mises en place. A l’Institut Notre-Dame à Heusy, on a décidé de suspendre les cours pendant 15 minutes pour permettre aux élèves mais aussi aux professeurs de s’offrir un moment plaisir en plongeant dans un livre de leur choix.
Audrey Degrange
"Le tout à l’écran n’est pas porteur, explique Simon-Pierre Baiwir, Directeur de l’Institut Notre-Dame. On travaille avec le numérique mais c’est important de ne pas se laisser emporter car la place du livre est importante dans le développement cognitif de l’élève. Le but ici est donc de rendre la notion de lecture plaisir chez des enfants qui ne l’aurait pas naturellement."
C’est encore plus vrai pour les élèves des classes différenciées. Sur les bancs trônent des bandes dessinées ou des petits livres. "J’aime un peu lire, nous confie Arthur mais ce n’est pas si facile." Léa, elle, déteste ça. Pour Marie, lire c’est chouette et les images sont importantes. Apparaît alors tout l’enjeu de cette opération, pouvoir recréer un lien affectif avec l’objet. "Un roman comme je le lis là, ils ne sauraient pas, c’est trop abstrait pour eux, explique Carine Crémer, l’un de leurs professeurs. Il faut sans cesse revenir avec du concret."
Pour qu’ils puissent aller au bout des choses, un projet de création d’un livre numérique a également été mis en place, soutenu par le Fonds Victor et d’autres partenaires.
Ces 15 minutes plaisir dureront 3 jours. Mais l’action est loin d’être dans cette école, symbolique. Et ce, grâce à la médiathèque qui oeuvre toute l’année pour proposer aux élèves une respiration ludique. "On se rend compte que ce lieu est important pour eux, qu’ils viennent s’y détendre. C’est un lieu d’écoute mais aussi de partage et c’est important qu’il existe dans l’école" note Sophie Andernack, Responsable de la médiathèque.
Preuve que le livre n’est pas mort et que rayonne le pouvoir des mots.