En restauration depuis les inondations de 2021, le Bethléem verviétois continue d'entretenir sa tradition. Ce week-end, le Comité Culturel Saint-Remacle Verviers a mis sur pied des festivités liées aux saynètes emblématiques de son quartier.
Les notes ne sont pas encore parfaites, la rythmique s’ajuste et les cordes vocales s’échauffent toujours. Le chant « Tchouf tchouf Marèye » du Bethléem verviétois résonne dans l’église Saint-Remacle. « Tchouf tchouf Marèye, c’est un chant d’invitation des villageois à aller à la crèche pour soutenir l’enfant qui a froid. C’est assez comique en même temps. Je le connaissais déjà. Je l’avais déjà chanté. Je connaissais aussi les paroles », avance une chanteuse de la chorale éphémère.
Apprendre le wallon et le Bethléem en chanson
Mais au fur et à mesure des paroles, l’accent wallon verviétois se perfectionne et mot après mot, les paroles prennent du sens. « J’ai envie de connaître le Bethléem verviétois et d’améliorer mon wallon qui est inexistant parce que j’adore chanter avec les gens », lance un participant de la chorale. « Parler wallon, c’est un peu notre culture générale. On pourrait s’en passer mais c’est plus sympathique », poursuit une autre chanteuse. C’est le Comité Culturel Saint-Remacle qui a mis sur pied cette chorale éphémère. Une manière de rassembler les Verviétois autour de chants pour perpétuer la tradition du Bethléem dans sa langue d’origine, le wallon. « Po n’nin roûvî nosse vî Bètlèyem. C’est-à-dire pour ne pas oublier notre vieux Bethléem qui n’est plus là pour l’instant puisqu’il est en restauration à Liège à Saint-Luc, suite aux inondations. Le Bethléem, c’est une histoire de la nativité en wallon. Presque tout est en wallon dans le Bethléem mais les Verviétois ne parlent presque plus wallon. Ici, c'est l'occasion de réapprendre cette langue du Bethléem par la chanson », détaille Marie-Madeleine Crickboom qui fait partie du Comité Culturel Saint-Remacle Verviers.
D'autres activités tout au long du week-end
Au-delà de la chorale, l’événement s’ouvrait également aux plus petits avec une chasse au trésor des saynètes principales du Bethléem, recréées pour l’occasion. « On a dit aux enfants que le Bethléem avait disparu et qu’on était à la recherche des différentes saynètes pour reconstituer le Bethléem avec les moyens du bord parce qu’on n’a pas les vraies marionnettes du Bethléem. On a fait ça avec des Barbies, des Playmobil, des marionnettes, avec des personnages de carton ». Les festivités se sont refermées avec un concert des tièsses di linotte et du trio « Martine et les Zonderzur ». Un spectacle folk qui a attiré du monde, preuve que plus de 150 ans plus tard, la tradition du Bethléem est encore bien vivante à Verviers.
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