À Verviers, l'opération ‘Verviers, ma ville solidaire’ se mobilise une nouvelle fois pour soutenir ceux qui traversent des moments difficiles. Le constat est alarmant. La précarité ne cesse de gagner du terrain.
4273, c'est le nombre de personnes qui ont bénéficié de l'aide alimentaire du Relais Social Urbain de Verviers cette année. Soit 1160 bénéficiaires de plus qu'en 2024. Une augmentation peu surprenante dans un contexte socio-économique toujours plus tendu. Elle n'en reste pas moins interpellante d'autant plus qu'elle touche de plus en plus les enfants. « Bien sûr, ils suivent la situation des parents. Donc ça, c'est évidemment une très grande préoccupation pour nous, surtout que certains sont dans des situations cataloguées de sans-abrisme, révèle Anne Delvenne, Coordinatrice générale du Relais Social Urbain de Verviers. Donc pour les enfants, c'est totalement intolérable. Et ensuite, on a aussi toute la catégorie des personnes qui sont des jeunes adultes et qui sont contraints à continuer à vivre chez leurs parents ou à retourner vivre chez les parents, chez des grands parents parce qu'ils sont incapables de pouvoir gérer le coût d'un ménage. »
Pour soutenir ces personnes en situation de précarité, le Relais Social Urbain collabore étroitement avec l'opération, "Verviers, ma ville... solidaire". De la récolte de vivre aux collectes de dons en passant par des soins de bien-être, tout est mis en oeuvre pour rendre dignité et espoir aux familles en difficulté. « Celui qui n'a pas la possibilité de pouvoir aller chez le coiffeur régulièrement, il doit pouvoir aussi, à un moment donné se sentir bien. Et je pense que déjà, se sentir bien, c'est se sentir beau au départ. Donc c'est pour ça que deux fois l'année, on essaye de donner cette bulle d'oxygène et de pouvoir dire allez, ça va aller, on va continuer, on se relance», explique Nathalie Cornet, Co-présidente de "Verviers, ma ville... solidaire."
En ce mois de décembre, diverses actions sont organisées comme les caddies solidaires du 19 au 21 mais attention, des produits de qualité sont demandés. « Les dons qu'on doit recevoir, ce serait bien d'avoir des choses variées que l'on peut mettre sur les pâtes, comme par exemple des conserves de poisson, des sauces, du thon, des choses comme ça, mais aussi des produits d'hygiène qui sont super importants également » détaille Nathalie Cornet.
Reste une inquiétude : la solidarité ne risque-t-elle pas de céder du terrain quand les différentes mesures gouvernementales touchent au portefeuille de tous ? « Pour moi, la solidarité doit être, doit rester et doit être finalement la preuve de la bienveillance des uns et des autres vis à vis des situations que les gens ne maîtrisent pas nécessairement. Je pense que c'est vraiment notre devoir à chacun d'avoir conscience que les gens ne font pas exprès de situer, de se situer dans une situation de de dépendance et qui devient à l'image de certains de l'assistance, alors que c'est pas ça. Nous visons vraiment l'autonomie des personnes», conclut Anne Delvenne.
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