Le Relais social et le CPAS de Verviers s'apprêtent à vivre un nouvel hiver encore difficile en fonction des moyens alloués pour l'aide sociale urgente. Et peut-être même de devoir accueillir des sans-abri de Liège.
Le Relais social de Verviers ne sera pas impacté directement par la suppression des subsides du gouvernement fédéral dans le cadre du plan grand froid. Cela ne concerne que les 5 grande villes belges, dont Liège et Charleroi en Wallonie. Mais si Liège risque de voir diminuer son soutien pour l’accueil d’urgence sociale, cela pourrait avoir un impact sur Verviers, qui devra accueillir plus de bénéficiaires, alors que les moyens alloués pour ce plan grand froid - 55.000 € pour tout l’arrondissement - est très loin d’être suffisant. « Quand on a entendu la suppression de 65.000 € pour Liège, c’est-à-dire plus que notre budget total, ils risquent d’avoir des places en moins. Alors oui on entend aussi que la Région wallonne va reprendre le financement, mais il faut quand même se dire qu’annoncer cela un mois avant le début de ce plan grand froid, avec déjà toutes les craintes qui pèsent sur les CPAS en ce moment, c’était une nouvelle assez difficile à encaisser », explique Gaëlle Denys, présidente du CPAS de Verviers.
Augmentation constante des demandes
Le CPAS intervenant pour l’accueil de nuit dans le cadre de ce plan grand froid coordonné par le Relais social. Et qui s’étend sur tout l’arrondissement de Verviers, même si la toute grande majorité des services se situent à Verviers. « Mais selon une dernière étude très poussée de la fondation Roi Baudouin, on estime qu’il y a la moitié des personnes sans-abri qui vivent actuellement en-dehors de Verviers, c’est pourquoi avec le bourgmestre Maxime Degey nous avons interpellé la Conférence des bourgmestres de l’arrondissement pour augmenter son soutien. » Il n’y aura clairement pas assez de places pour accueillir tout le monde quand le froid arrivera. « On a déjà interpellé le ministre Coppieters l’année passée. On a pu passer de 5 à 15 lits mais sans moyens supplémentaires. On en a beaucoup parlé l’hiver dernier pour tirer la sonnette d’alarme, mais sans moyens supplémentaires nous devons appliquer un tirage au sort pour les demandes. Laisser des gens dehors, ce n’est pas une volonté, mais il y a une structure, ce n’est pas juste mettre des lits à disposition, il y a aussi des personnes pour encadrer les personnes qui arrivent », poursuit Gaëlle Denys. Avec aussi un constat alarmant, à savoir « l’augmentation de nombre de demandes de nuitées, à l’année longue, encore plus en période de plan grands froid parce que là l’accueil est inconditionnel. »
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