
Le tribunal correctionnel, ce n’est pas que des tentatives de meurtre, d’incendies volontaires, de mœurs, de drogue etc. Mais aussi une instance qui juge des faits qualifiés de mineurs, tels les outrages envers les policiers qui pleuvent en ce moment.
L’affaire qui amène Céline (prénom d’emprunt), 38 ans, devant le juge correctionnel, est exemplative de ce que doivent subir quasi au quotidien les policiers de terrain du royaume. La première scène que l’on reproche à Céline ne concerne pas la police mais une gamine de… 12 ans, qu’elle aurait menacée et injuriée en lui disant : « si je te vois seule en rue, je te casse la gueule, sale pute ». Des propos malheureusement pour elle confirmés par une dame, témoin de la scène, et que Céline conteste pourtant : « Je n’ai jamais dit ça, encore moins insultée. C’est une fille que je connaissais bien, étant copine avec une de mes filles. Comme elle l’avait récemment menacée, je lui ai simplement dit que si elle recommençait, je ferais appel aux services sociaux. »
Une cellule dégradée
La deuxième scène qu’on lui reproche est un peu plus dantesque. Pour une raison restée inexpliquée, la police la trouve dans un état d’excitation extrême. Emmenée en combi, elle trouve le moyen de se défaire de ses menottes, et de les envoyer faire exploser le pare-brise. Le tout accompagné bien sûr d’une kyrielle de mots d’oiseaux à l’égard des policiers. Mise en cellule, elle se met à dégrader celle-ci, s’en prenant aux murs, au plafond, à la caméra, et même au WC, à côté duquel elle urine.
Cela, elle le reconnaît. « J’avais bu. Je n’aime pas la police et encore moins d’être enfermée. » Et d’expliquer son rejet de la police par le fait qu’elle avait été séquestrée et violée à l’âge de 9 ans par son beau-père, qui aussi tabassait sa mère, alors que la police n’avait pas réagi. Idem lorsqu’elle était tabassée par son compagnon de l’époque. Et d’ajouter qu’elle est bipolaire et que son traitement à l’époque des faits n’était pas adéquat. Ce qui entraîne une réaction du juge André. « Ce n’est pas une raison pour ainsi insulter tous les policiers, qui méritent du respect pour la plupart et qui travaillent pour la sécurité des gens. » « C’est vrai, il y en a l’un ou l’autre qui sont gentils » admet-elle.
Un coup d'arrêt au manque de respect
On lui reproche encore des propos outrageants envers un policier qui avait fait remarquer à sa fille qu’elle se trouvait dans un endroit où elle ne devait pas être. Ainsi qu’une bagarre en pleine rue avec une voisine, à qui elle a arraché une touffe de cheveu. « Elle me persécute, et c’est elle qui m’a agressée la première en me tirant les cheveux, je n’ai fait que me défendre de la même manière » se justifie-t-elle. Le manque de respect envers l’autorité publique, auquel il faut marquer un coup d’arrêt, c’est aussi ce que souligne le ministère public qui réclame 10 mois de prison.
Son avocate Me Hanquet sollicite de son côté un sursis probatoire en évoquant le contexte médical du déroulement des faits, aujourd’hui stabilisé, et sa haine de la police à cause du traumatisme subi dans son enfance. Jugement en septembre.
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