C’est une histoire assez nébuleuse de vol avec violence et menaces qui se déroule dans une communauté turque de la région qu’a instruite le tribunal correctionnel, où deux hommes risquent 4 ans et 40 mois de prison.
En octobre dernier, les services de secours sont alertés par une jeune femme qui se manifeste par une fenêtre à l’étage d’une maison. Un ambulancier découvrira Sema (prénom d’emprunt) enfermée dans une chambre, et manifestement en état de choc. Elle dira d’emblée qu’un homme armé a fait irruption dans sa chambre en exigeant le code sa carte bancaire qu’il ravira au passage. Elle dira qu’elle a eu le temps d’apercevoir un autre homme qui fouillait un peu partout, avant de s’en aller vers minuit en emportant quelques bijoux et son sac et en enfermant Sema dans sa chambre.
L’enquête permettra d’identifier deux individus, Mehmet et Cem (idem) d’origine turque également, et qui sont cousins. Et c’est détenus qu’ils ont comparu devant la chambre des vacations du tribunal correctionnel de Verviers du chef de vol avec violence aggravé par une incapacité de travail de plus de 4 mois.
Des versions embrouillées
Dans leurs interrogatoires, les deux cousins ont eu des versions assez embrouillées et contradictoires, mais où quelque part Cem a avoué, en disant même cette phrase très révélatrice : « Nous, les voleurs, on fouille toujours ». Ils disent cependant tous les deux que c’est la première fois qu’ils volaient. Devant le tribunal, leur version est tout aussi ambiguë. C’est ainsi que Mehmet dit qu’il avait eu quelques contacts par sms avec Sema qu’il ne connaissait pas physiquement. Mais que celle-ci lui avait donné son adresse et l’avait invitée chez elle, et lui avait ouvert sa porte. Il dit aussi que Sema lui avait donné sa carte de banque pour aller chercher à manger dans un fast food, et lui avait donné spontanément quelques bijoux. Et de nier toute violence ou menace.
Une partie à quatre ?
Mais alors, que venait faire son cousin Cem dans cette histoire, qui est venu de Genk appelé par Mehmet ? « Je lui avait dit que j’avais rencontré une jeune femme , et qu’il y avait moyen de faire une partie à quatre avec une copine. » Une version qu’avalise totalement son cousin. Mais dès lors, pourquoi être venu avec des gants en plastique ? « Ce sont des gants de travail, car j’étais dans une entreprise de nettoyage » dit-il en se contredisant quelques instants plus tard en disant qu’il ne travaillait pas encore à ce moment, ce que ne manque pas de relever une des juges.
Une version que la partie civile ne peut admettre, en voyant le choc traumatique et la profonde dépression qu’a subi Sema encore suivie psychiatriquement. Ni non plus le ministère public qui souligne que deux achats ont été enregistrés dans un night shop peu après leur départ. Il réclame 4 ans de prison et 40 mois de prison, en émettant cependant un doute possible sur l’usage d’une arme, la défense plaidant pour un sursis probatoire. Jugement dans un mois
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