Le parquet avait requis 8 ans de prison ferme à l’encontre d’un homme de 66 ans accusé de viols répétés sur une gamine de 13 ans. Il s’en tire cependant avec une peine de 4 ans ½ avec sursis probatoire.
Marcel (prénom d’emprunt) 66 ans, est décrit par son voisinage comme quelqu’un de gentil, affable, serviable et généreux, raison pour laquelle des enfants du quartier fréquentaient son domicile. Parmi eux, Francine (idem) 13 ans. C’est une enfant qui a déjà connu beaucoup de problèmes familiaux, puisqu’elle a dû être placée suite à des violences sous fond d’alcool entre ses parents en internat et les week-ends chez sa grand-mère, une voisine de Marcel. Où la gamine se rend régulièrement en s’occupant des petits enfants de ce dernier, et principalement une petite fille avec laquelle elle s’était prise d’amitié.
Son papy de coeur
Le 22 septembre dernier, la psychologue qui la suivait reçoit en pleine nuit, à 2h du matin, un coup de fil de Francine qu’elle décrira comme terrifiée, au point qu’une hospitalisation a été envisagée., Celle-ci lui révèle alors qu’elle est victime de celui qu’elle considérait comme un papy de cœur depuis une dizaine de mois d’attouchements intimes allant jusqu’à des pénétrations digitales. C’est ce qui lui vaut de comparaître détenu devant le tribunal correctionnel de Verviers, où il admet avoir réalisé des attouchements, en niant cependant toute pénétration. « Mais c’est elle qui m’a provoqué, en me demandant d’abord avec insistance un massage du dos » se défend-il. Il raconte qu’ensuite la fillette s’est mise sur le dos en écartant les jambes, dans une invite manifeste. Alors, oui, il s’est laissé aller à la masturber, sans plus. A partir de là, il a été piégé, car la gamine a voulu à quelques reprises recommencer la scène sous menace de révéler la première scène « Mais je n’y prenais aucun plaisir personnel. Je suis en effet célibataire depuis 18 ans, et n’ai plus aucun désir sexuel depuis lors, ayant des problèmes d’érection".
Pas d'autres victimes
Bien sûr, les policiers ont voulu s’assurer qu’il n’y avait pas eu d’autres victimes parmi les autres enfants fréquentant la maison de Marcel, mais l’enquête à ce niveau s’est révélée négative. Même la grand-mère de Francine n’a eu aucun soupçon, sauf qu’elle trouvait bizarre que la gamine revenait chaque fois de chez Marcel avec de l’argent. « C’est pour mes prestations de baby-sitting avec ses petits enfants » avait expliqué Francine. Et l’enquête a permis aussi d’apprendre que Francine avait fait des confidences à plusieurs amies. Le ministère public ne croit pas à la version de Marcel, et réclamait 8 ans de prison ferme. De son côté, la défense assurée par Me Waucomont sollicitait un sursis probatoire, ce qui signifie une peine inférieure à 5 ans de prison.
C’est la voie qu’a suivie le tribunal, suite aux examens d’usage qui préconisaient une telle mesure. Reconnaissait cependant les viols établis, la jurisprudence considérant qu’une manipulation de la vulve est déjà un viol, il condamne Marcel à 4 ans1/2 de prison, avec sursis probatoire pour le surplus de la préventive. Ce dernier devra en outre s’acquitter de 1.000 € provisionnels à sa victime et de 2.400 euros de frais de justice.
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