Il avait menacé de mettre le feu à sa maison après avoir déversé de l’essence

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Il avait menacé de mettre le feu à sa maison après avoir déversé de l’essence

Un homme de 42 ans est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Verviers pour des violences diverses envers sa compagne, allant jusqu’à menacer de mettre le feu à leur maison après avoir déversé de l’essence ou du mazout.

C’est détenu que Raymond (prénom d’emprunt), 42 ans, comparaît devant le tribunal correctionnel, où on lui reproche diverses scènes de violence envers sa compagne Catherine (idem), avec qui il est en couple depuis 26 ans. Ils ont ensemble deux enfants, une fille (14 ans) et un garçon (11 ans). Le 24 octobre dernier, la police est appelée par Catherine à cause de violences exercées par son compagnon. Elle trouve ce dernier dans un état particulièrement agité et nerveux. Il s’en prend violemment aux deux policiers, les insultant copieusement et en menaçant de tout casser. « Ce sont eux qui m’ont chauffé, je n’étais pas d’accord qu’ils rentrent chez moi » déclare-t-il.

Pour exprimer un ras-le-bol

Leur fillette raconte qu’il y a un moment que les choses vont mal entre eux, qu’elle a dû s’interposer à plusieurs reprises entre eux pour tenter de protéger sa maman. Elle parle de scènes d’étranglements, et d’une scène qui l’a particulièrement marquée, quand son père a déversé de l’essence et menacé d’y mettre le feu. « C’était du mazout, car c’est ininflammable, que j’ai versé juste dans l’évier. C’était une façon d’exprimer mon ras le bol, car elle me faisait lanterner à propos d’une éventuelle séparation, un jour c’était oui, le lendemain c’était non » précise-t-il. « Depuis, je n’arrive plus à dormir de peur qu’il s’en prenne à ma maman » dira la jeune fille. Raymond ira jusqu’à accrocher un crochet dans le garage en menaçant de se pendre. De son côté, Catherine évoque une consommation problématique d’alcool et de cocaïne, cause de scènes de violences depuis février 2023.

Un gros caractère

Libéré sous conditions, dont celles de ne plus importuner Catherine et d’entrer à leur domicile, Raymond enfreindra celles-ci, notamment en harcelant Catherine pour qu’ils reprennent la vie commune, et en pénétrant dans leur maison « Elle vivait chez ses parents, et j’y avais mon atelier » explique-t-il. Cédant à l’insistance du père de ses enfants, Catherine réintègre leur domicile, début janvier 2025. Pas pour longtemps ! Car le 28 février, il rentre complètement ivre et exerce à nouveau des violences, allant jusqu’à mettre un cutter sur la gorge de Catherine. « Des violences verbales, et pas physiques, j’étais au bout du rouleau. J’ai un gros caractère » précise-t-il. Une scène qui lui vaudra sa mise en détention, et à la suite de laquelle Catherine sera admise à l’hôpital en état de panique totale.

Une marmite prête à exploser

Mme Elodie Herman, ministère public, évoquera des scènes de violences récurrentes et surtout une expertise inquiétante, décrivant un être impulsif et atteint d’un sentiment de persécution énorme, c’est une marmite en ébullition prête à exploser. Elle réclame 18 mois de prison. Me Uerlings, son avocat, plaide son absence de casier judiciaire, et ce qui est pour lui la meilleure solution, une peine de probation autonome, c’est-à-dire des conditions à suivre, sans qu’une sanction ne soit prononcée. Jugement dans 15 jours

 

 


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