Faute de financement régional, l’Espace ConVergences de Verviers a définitivement fermé ses portes le 31 octobre dernier, après à peine un an d’existence. Aucune solution transitoire n'a pu être trouvée non plus.
Cette structure spécialisée dans l’aide et les soins en matière d’assuétudes répondait pourtant à un besoin criant : dans l’arrondissement de Verviers, les délais pour obtenir un suivi variaient de quatre mois à un an, et les dispositifs accessibles financièrement sont rares. La décision est d’autant plus regrettée que l’ASBL ConVergences attendait une réponse pour 2026 et ne l’a reçue qu’à quelques jours de l’échéance.
Un déséquilibre territorial accru
Ce jeudi, la députée Valérie Dejardin (PS) a ramené le dossier au Parlement wallon pour la troisième fois. Alors qu’il évoquait encore fin octobre une possible solution transitoire, le ministre de la Santé Yves Coppieters a désormais confirmé l’absence de toute issue : sans financement pour fin 2025 et 2026, le service doit cesser ses activités.
Pour la députée, c’est un retour à un déséquilibre territorial majeur : la zone de soins de Verviers se retrouve sans aucun moyen dédié aux assuétudes. Elle dénonce en outre un changement des règles d’agrément en cours de route, privant ConVergences et d’autres associations de reconnaissance en 2026.
Des bénéficiaires et des travailleurs sans alternative
L’ASBL, financée uniquement par une subvention de 268.000 euros, accompagnait gratuitement la population. En un an et demi, 220 personnes avaient poussé la porte du service, dont une soixantaine suivies individuellement. Les trois travailleurs, dont deux équivalents temps plein, ont perdu leur emploi, tandis qu’une vingtaine de bénéficiaires ont dû être réorientés dans un réseau déjà saturé.
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