Un entraîneur de tennis de table poursuivi pour le viol d’une joueuse de 16 ans, est acquitté

par
|

Un entraîneur de tennis de table poursuivi pour le viol d’une joueuse de 16 ans, est acquitté

Suite à la plainte déposée par une jeune joueuse contre son entraîneur, ce dernier s’est retrouvé poursuivi devant le tribunal correctionnel pour viol et atteintes à l’intégrité physique d’une mineure d’âge, ainsi qu’incitation à la débauche. Ce qu’il niait. Il risquait t 4 ans de prison, mais il a finalement été acquitté.

Jonathan (nom d’emprunt), 25 ans, était entraîneur dans un club de tennis de table de la région. Un entraîneur apprécié par tout le monde d’ailleurs, mais surtout idolâtré par les jeunes joueuses qui le considéraient comme un dieu. Mais qui est décrit comme un Don Juan, plusieurs personnes disant avoir eu une relation sentimentale voire sexuelle avec lui et qu’il a de gros besoins sexuels, qu’il abordait souvent avec les jeunes filles des sujets chauds et qu’il était du genre collant avec elles.
En septembre 2020, l’une d’elles que nous appellerons Virginie, âgée de 16 ans, porte plainte pour des faits qui se seraient déroulés entre fin 2018 et début 2019 et qui seront qualifiés par la justice de viol, d’atteintes à l’intégrité physique, et même d’incitation à la débauche sur une mineure d’âge. Elle déclare que Jonathan se serait d’abord frotté à elle, puis envoyé des photos de lui relativement déshabillé, et qu’ils se seraient livrés à des masturbations allant même une fois jusqu’à un rapport complet.
Ce que, devant le tribunal correctionnel où il était poursuivi pour ces faits plus de trois ans après la plainte, il déniait avec force. « C’est de l’invention, de la pure affabulation. Je n’ai jamais eu le moindre geste physique avec elle » réfutait-il. Pourquoi dès lors mentirait-elle, quel serait son intérêt ? « Dans le but de m’évincer du club au profit d’un autre dont elle était amoureuse » avait-il expliqué. Mais là où ça coince, c’est que la plainte de Virginie est posée un après que Jonathan ait été viré du club. « C’est moi qui suis parti parce que la charge de travail était trop importante. » Mais Virginie avait expliqué elle-même qu’elle avait déposé plainte pour protéger sa petite sœur de 15 ans qui s’était entichée de Jonathan.
Une fille sous emprise 
Mais pour Me Paul Thomas, partie civile, Jonathan est dans le déni total. Il est dépeint comme quelqu’un aimant plaire, être considéré comme un dieu, très tactile, volage, ayant une activité sexuelle débridée. Il reconnaît d’ailleurs avoir eu entre 20 et 25 partenaires. Virginie subit encore des séquelles de ces faits, qui se traduisent par des troubles anxieux et des crises d’angoisse. Il réclamait 25.000 euros de dommage.
Pour Mme Hortelan, ministère public, se posait la question du consentement. Manifestement, Virginie, une ado timide et réservée, se trouvait sous emprise d’un homme qui a facile d’obtenir ce qu’il veut, décrit comme menteur, hypocrite, infidèle. Des témoins déclarent qu’elle pleurait chaque fois qu’elle était en sa présence, et qu’elle a fini par refuser de s’entraîner avec lui. Elle s’en veut d’ailleurs d’avoir cédé à son insistance. Il existe d’ailleurs des sms troublants, dont celui où il déclare vouloir être « son premier ». Pour elle, le viol est établi, car dans ces circonstances, elle ne peut avoir consenti valablement. Elle réclamait 4 ans de prison.
La défense réclamait son acquittement en s’attachant à établir la réalité d’un complot contre son client. Et elle a obtenu satisfaction, le tribunal justifiant le doute permis en cette affaire par le manque d’éléments objectifs, malgré la présence d’éléments troublants, par la plainte tardive, par le fait que les sms échangés entre eux ne permettent pas d’établir un non consentement, par les déclarations évolutives de Virginie, ainsi que les circonstances du limogeage de Jonathan par son club qui sont équivoques.


Sur le même sujet

Recommandations

Image
Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

C’est encore une fois un dossier épouvantable qui s’est ouvert devant le tribunal correctionnel, celui d’un homme de 70 ans, accusé de viols et de divers abus sexuels sur cinq adolescents de moins de 16 ans placés par la Justice en tant que famille d’accueil, en plus de son propre fils. Le prévenu, qui comparaît détenu, risque de lourdes peines de prison, d’après ce qu’a annoncé le ministère public.
Image
Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

Menacé de 7 ans de prison pour un incendie volontaire, il écope de 6 mois, avec sursis !

S’il y a un homme qui n’a pas dû passer des jours et des nuits tranquilles depuis un mois, c’est bien ce Theutois de 75 ans qui risquait jusqu’à 7 ans de prison devant le tribunal correctionnel. Où il était accusé d’avoir mis le feu à la voiture de sa maîtresse, feu qui s’est propagé à un immeuble où dormaient 9 personne dont des enfants, qui doivent la vie au fait que l’un d’eux ne dormait pas. Le Theutois contestait mordicus être coupable, malgré des charges pesantes à son égard. Mais il a été finalement acquitté au bénéfice du doute, encourant juste une condamnation pour harcèlement à six mois de prison… avec sursis !
Image
Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

Indulgence du tribunal pour une oreille quasi coupée lors d’une rixe dans une fête familiale

C’est vraiment une stupide dispute qui a fait dégénérer une fête familiale, avec des conséquences graves pour deux personnes : une victime d’abord qui a reçu un coup avec un verre de bière, qui lui a quasiment découpé une oreille,et l’auteur de ce coup, qui risquait pas moins de deux ans de prison. S’il a obtenu l’indulgence du tribunal sous forme d’une suspension du prononcé, il devra faire face à d’importants débours pour indemniser sa victime.
Image
Un père de famille d’accueil accusé d’abus sexuels sur des enfants placés

Deux frères impliqués dans une tentative de meurtre à Verviers

C’est une affaire assez compliquée que doit juger le tribunal correctionnel de Verviers. Deux frères, impliqués dans une rixe avec un troisième homme, sont actuellement en prison, dont l’un est accusé pas moins d’un tentative de meurtre. La victime a eu une oreille en partie sectionnée d’un coup porté à proximité de la carotide par un objet tranchant. Un couteau ou des ciseaux ? C’est un des mystères de cette histoire nébuleuse, comme l’est l’origine de la querelle entre les 3 hommes. En tout cas, les deux frères se disent innocents de cette accusation, malgré des témoignages assez précis les impliquant.
Image
Police: les clés de la prévention vols dans les habitations

Police: les clés de la prévention vols dans les habitations

Prévenir les cambriolages dans son habitation, c'est parfois simple, comme des conseils de base fournis par un policier de votre zone spécialisé dans la prévention des vols. Des conseillers en prévention qui suivent aussi une formation continuée. 
Image
5 ans de prison pour une  tentative de meurtre !

5 ans de prison pour une tentative de meurtre !

Drôle de personnage que ce Verviétois de 48 ans, qui compte à son palmarès pas moins de 17 condamnations, et qui a comparu cette fois devant le tribunal correctionnel sous une double prévention de tentatives de meurtre sur deux hommes qui ne lui avaient à priori rien fait.
Image
Pepinster condamnée à payer à la zone de police Vesdre plus d’1,3 million d’euros !

Pepinster condamnée à payer à la zone de police Vesdre plus d’1,3 million d’euros !

C’est un conflit qui remonte à 2018 entre la commune de Pepinster et la zone de police Vesdre ainsi que les deux autres communes qui composent la zone, Verviers et Dison, année à partir de laquelle Pepinster décidait unilatéralement de réduire sa part de dotation à la zone de quelque 225.000 euros sous prétexte que sa commune n’était pas suffisamment desservie par les forces de l’ordre.
Image
Un entraîneur de tennis de table poursuivi pour le viol d’une joueuse de 16 ans, est acquitté

16 ans après avoir failli être assassiné par son père, le fils rosse copieusement celui-ci !

Le tribunal correctionnel a été saisi d’un dossier qu’on pourrait qualifier de banal s’il ne plongeait ses racines dans ce qui aurait pu être un épouvantable drame en région verviétoise. En effet, le 13 mars 2006, désespéré par le départ de son épouse pour un amant égyptien, un père de famille avait tiré une balle dans la tête de sa fille, qui en réchappera miraculeusement, et aurait fait de même pour ses deux autres enfants et lui-même si l’arme ne s’était pas enrayée et si un ami n’était intervenu.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

32 ème condamnation pour un voleur incorrigible

« Je n’ai jamais fait que voler dans ma vie » C’était l’aveu devant le tribunal correctionnel où il comparaissait détenu de René Berger, 49 ans, d’Andrimont, champion toutes catégories des comparutions, puisque c’était la 32 ème fois qu’il était présenté à un juge. En 2012, il avait été condamné à 5 ans de prison pour divers vols. Il avait commencé tôt carrière puisqu’à l’âge d’à peine 20 ans, il était condamné à deux ans et demi de prison pour avoir commis avec plusieurs de ses frères une soixantaine de vols. Il avait expliqué à l’époque qu’ils volaient presque tous les jours, sauf le dimanche. Depuis lors, son casier s’est étoffé de nombreuses condamnations, cumulant à ce jour le total effarant t de 31 condamnations, soit 20 ans de prison ! Il pourra ajouter à ce peu glorieux palmarès une 32 ème, à 18 mois de prison..
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

Une oreille quasi coupée lors d’une rixe dans une fête familiale

C’est vraiment une stupide dispute qui a fait dégénérer une fête familiale, avec des conséquences graves pour deux personnes : une victime d’abord qui a reçu un coup avec un verre de bière, qui lui a quasiment découpé une oreille, et l’auteur de ce coup, qui risque pas moins de deux ans de prison, et d’importants dommages matériels.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

Il risque 7 ans de prison pour l’incendie d’une voiture et d’une maison habitée !

A 75 ans, un Theutois risque jusqu’à 7 ans de prison devant le tribunal correctionnel. Où il est accusé d’avoir mis le feu à la voiture de sa maîtresse (ou de son ex selon les versions), feu qui s’est propagé à un immeuble où dormaient 9 personne dont des enfants, qui doivent la vie au fait que l’un d’eux ne dormait pas. Le Theutois conteste mordicus être coupable, malgré des charges pesantes à son égard.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

Il risque 2 ans de prison pour la détention de 600 images et 800 vidéos d’abus d’enfants !

Un habitant d’Eupen, âgé de 40 ans est poursuivi devant le tribunal correctionnel pour détention et d’images d’abus d’enfants.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

Condamné à 4 ans de prison pour la 4ème fois dans une affaire de viol

C’est la quatrième fois que Joseph, 71 ans, avait comparu devant un tribunal correctionnel pour faits de mœurs. Cette fois, il était accusé du viol d’une dame de 43 ans à l’époque, en août 2021. Ce qu’il niait, après en avoir pourtant admis la possibilité. Une bien curieuse affaire, pour laquelle il a été condamné à 4 ans de prison ferme.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

1 an de prison pour l’animateur de centre pour enfants détenteur d’images pédopornographiques

Un homme, qui avait été animateur de centre pour enfants, avait démissionné à la suite d’une précédente affaire du même type pour laquelle il avait obtenu la suspension du prononcé, en 2003.
Image
32 ème condamnation pour  un voleur incorrigible

26 mois de plus pour celui qui a déjà passé 6 ans en prison

A 27 ans, cet homme a passé la majeure partie de sa vie d’adulte, soit 6 ans, en prison, comptant pas moins de 14 condamnations pour différents motifs comme stupéfiants, extorsions, vols, coups et blessures, outrages et roulage. Il y était à nouveau pour harcèlement et violences portées à sa copine, et il risquait d’y rester 30 mois de plus. Si la peine prononcée est légèrement inférieure, soit 26 mois, il pourra cependant en sortir car la peine est assortie d’un sursis probatoire.