Suite au témoignage d’une victime d’abus sexuels, un communiqué invite les éventuelles autres victimes du Père Beckers à se manifester. L'auteur des faits est aujourd’hui décédé mais l'Église veut faire la lumière sur cette affaire vieille de 40 ans.
Depuis la fin du mois de juillet, le site de l’abbaye du Val-Dieu a vu sa tranquillité bousculée par une ancienne affaire d’abus sexuels. À la demande d’une victime, le responsable de la communauté chrétienne qui occupe aujourd’hui le site, à savoir le Père Vladimir Gaudrat, avec le soutien des autorités du diocèse de Liège, a lancé un appel afin que les autres éventuelles victimes du Père Joseph Beckers se fassent connaître. Les faits se sont déroulés en 1985. La victime était âgée d'à peine 12 ans. Il aura fallu 40 ans à cet homme pour enfin affronter ses démons et parler. L’Église de son côté a décidé de rendre l’affaire publique, guidée par la volonté de justice et de transparence qui prévaut depuis la commission parlementaire de 2010 comme l'explique Jean-Pierre Deleersnijder – Directeur du service communication du diocèse de Liège:
C'est terminé l'Église qui cache des dossiers de cette nature en tout cas. Et il y a obligation de donner aux autorités compétentes la connaissance des faits tels que ceux là. Ça, c'est la première chose. Deuxième chose, concernant le cas qui nous occupe : c'est la victime qui a eu ce souci de penser à d'autres potentielles victimes. Et elle veut apporter l'aide à ses autres potentielles victimes. On ne sait pas s'il y en a d'autres, mais s'il y en a d'autres, elles sont invitées à se manifester. C'est la demande de la victime en question.
L’auteur des abus sexuels, le Père Joseph Beckers, est aujourd’hui décédé et les faits juridiquement prescrits. Cependant, une possibilité d’accompagnement, voire de dédommagement des victimes, peut être assurée par l’Église catholique de Belgique.
Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis qu'il y a eu la commission parlementaire de 2010, des recommandations ont émané de cette commission. Et l'une des plus importantes a été la création de la Fondation Dignity. Cette fondation permet aux abusés de pouvoir formuler leurs histoires. Elles sont écoutées. Elles sont reconnues comme victimes et il peut y avoir effectivement une transaction financière. Donc, il y a un référentiel barémique qui a été défini avec les autorités de la justice qui permet donc d'octroyer un barème et donc une reconnaissance financière à la victime.
Une affiche dénonçant les faits et invitant les potentielles autres victimes à se faire connaître a été apposée depuis plusieurs semaines dans le fond de la basilique de l’abbaye du Val-Dieu mais pas seulement.
L’abbé en question a été nommé dans différentes paroisses dans le diocèse de Liège et aurait pu également avoir des actions d'abus envers d'autres personnes. L’affiche n’a donc pas été apposée qu’à Val-Dieu.
Enfin rappelons, c’est important, que la communauté chrétienne qui occupe le site de l’abbaye du Val-Dieu depuis le départ des derniers moines cisterciens, en 2001, n’est en rien concernée par les faits qui sont dénoncés aujourd’hui. À ce jour, aucune autre victime ne s’est encore manifestée.
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