Trois-Ponts ou le pouvoir des Fleurs !

par
|

Le Centre culturel de Trois-Ponts accueille jusqu’au 15 juin prochain l'exposition "En fleur(s)". On y découvre des artistes d’hier et d’aujourd’hui qui croisent ainsi leur regard sur une seule et même thématique : les fleurs.

Depuis le 15 mai, Trois-Ponts vit à l’heure des fleurs. Conférences, balades guidées, sorties culturelles diverses, spectacles sont au programme tout au long de ce printemps. Les cimaises de l’espace culturel se sont d’ailleurs habillées de tableaux et de photographies dont les fleurs représentées seules ou en bouquet occupent tout le cadre. Cette exposition baptisée « En fleur(s) » aborde une thématique de saison qui, l’air de rien, nous parle de nous !  

C’est un sujet à la fois léger et profond  — précise Édith Lambert — parce que les fleurs nous accompagnent tout au long de notre vie de façon très discrète. Elles sont là depuis le berceau jusqu'à la tombe. On prend soin des gens en les accueillant par un bouquet de fleurs. Les fleurs témoignent et nous parlent de ce que l'on éprouve et de ce que l'on veut dire aux gens. Et puis, il y a l'importance des fleurs pour notre survie, parce que qui dit fleurs, dit fruits, légumes, etc. et donc biodiversité. Et donc, c'est un sujet, un élément essentiel. Voilà pourquoi, on a décidé de traiter le sujet et de donner une place importante au regard des artistes, parce que ce sont eux qui nous donnent souvent le ton et qui traduisent ce qui se passe dans la société. Ils ont la sensibilité pour le faire. 

La fleur apparaît comme un thème universel qui a traversé les époques et qui, aujourd’hui encore, reste une source d’inspiration intarissable pour bien des artistes, et ce, peu importe le moyen d’expression utilisé…

La fleur existe dans l’art pictural depuis l'Antiquité — explique l'historien de l’art et conférencier, Emmanuel Grégoire.  Alors ici, on n'est pas remonté aussi loin, mais on avait à cœur de pouvoir, par exemple, partir du XVIIᵉ siècle, qui est un siècle tout à fait phare pour mettre les fleurs en scène dans ces compositions vastes. Et évidemment, le tableau de Jean-Baptiste Monnoyer, qui est un prêt du Musée des Beaux-Arts de Verviers, convient parfaitement pour illustrer cette période faste de la représentation de la fleur. À côté de celui-ci, on le fait dialoguer immédiatement avec des œuvres du XXIᵉ siècle réalisées par une artiste contemporaine néerlandaise, Manon Paardenkooper, et qui, non contente de cultiver les fleurs, les dispose en bouquet et les photographie avec une infinie patience pour bénéficier de la très belle lumière naturelle qui glisse sur celle-ci. Et on se rend compte que la majesté du XVIIᵉ siècle se marie véritablement avec cette production toute proche de nous dans le temps.

De leur côté, les photographies de la Stoumontoise Michèle Maquet dialoguent avec les œuvres de celle que l’on a baptisée la « Fée des Fleurs », la peintre belge Angelina Drumaux née à la fin du XIXe siècle. Ce chef-d’œuvre du peintre luministe flamand Émile Klaus, « Les roses trémières », trône, lui, à quelques mètres à peine des créations textiles contemporaines de Claire De Quaternaire. Plus loin, sous-verre, les aquarelles de l’intimiste Philippe Derchain, peintre theutois né en 1873, nous rappellent que comme les autres, il a succombé aux charmes des fleurs. 

Cette exposition, comme une ode aux pouvoirs des fleurs, témoigne à quel point les fleurs nous accompagnent depuis toujours et nous interpelle sur le rapport que nous entretenons avec elles et avec la nature. Fortes et fragiles à la fois, elles en disent long sur nos sociétés et l’état de la planète en général. L'exposition "En Fleur(s)" est à découvrir jusqu'au 15 juin. 
 
https://www.ccstp.be/agenda/en-fleurs/
 


Sur le même sujet

Recommandations