L’univers automobile de Clovis à découvrir à l’Abbaye

Clovis était un dessinateur hors pair. Il parvenait à donner vie à ses croquis. Parfois de manière assez bluffante. Un coup de crayon magique pour l’univers qu’il aimait par-dessus tout : les voitures de course. « Il y avait des voitures qu’il aimait bien dessiner par rapport à certaines autres. Il aimait bien dessiner les effets de vitesse. Dans cette exposition, j’ai pris beaucoup de F1 parce qu’il en dessinait beaucoup. Mais il y a aussi des voitures d’endurance, des voitures de rallye et bien sûr des voitures des 24 heures », raconte Michèle Messine, l’épouse de Clovis. « Il n’a jamais fait que des dessins réalistes mais il faisait aussi des cartoons, des dessins humoristiques mais je ne les ai pas amenés à l’exposition. On lui commandait parfois un cartoon pour une naissance. Ou pour un départ à la retraite, un mariage. C’était moins réaliste bien sûr au contraire de ses dessins habituels qui étaient ultra précis ».

L’aventure Michel Vaillant durant 8 ans

Disparu il y a déjà six ans, Clovis aura marqué la bande dessinée et le monde automobile en général. Mais ses sujets de prédilection ne touchaient pas que les voitures. Tout ce qui était engin mécanique avec un moteur en fait. «  Il y avait les avions ou les hélicoptères. Si dans la BD Michel Vaillant, il y avait une moto, il la dessinait aussi. Mais il ne s’est jamais occupé des motos de Julie Wood. C’était un américain qui le faisait. Mais sinon, Jean Graton lui donnait carte blanche quand il y avait des incidents de course à réaliser ».

C’est en 1974 que Clovis rencontre Jean Graton qui le charge de dessiner les voitures de Michel Vaillant. L’aventure durera 8 ans. « Abandonner Jean Graton, c’était un peu abandonner son maître parce qu’il a toujours reconnu que Jean Graton lui avait apporté énormément. Il lui doit beaucoup. Mais il a fait le choix. Et Jean Graton l’a même encouragé à voler de ses propres ailes parce qu’il le méritait d’après lui ».

De nombreux dessins à la maison commencés à moitié

Les 100 dessins et toiles exposés au Musée du Circuit à l’Abbaye de Stavelot proviennent de la collection privée du dessinateur. Ils ont été choisis par son épouse Michèle qui affectionne l’endroit. Et Stavelot en général. « Qui dit Stavelot di Francorchamps, 24 heures. Clovis a beaucoup travaillé pour les 24 heures, les dessins des affiches, etc. Depuis tout jeune, il aimait bien venir aux 24 heures et les autres courses sur le circuit. A la maison, j’ai toute une série de toiles et dessins commencés à moitié. Ils sont là et resteront comme ça… » Ses productions et ses créations, on n’a pas fini de les admirer…