Les origamis de Missdyne !

Dans son atelier, Sendrine Lemal – alias Missdyne – façonne un univers peuplé de petits êtres de papier. Sous cloche, sous verre, épinglés ou suspendus, ses créations d’origami semblent animées d’un souffle propre, nées de sa passion pour le papier. 

L’amour du papier comme point de départ

Pour Sendrine, tout commence par un coup de cœur pour la matière. Avant même l’art du pliage, il y a la fascination pour le papier lui-même : ses motifs, ses textures, ses couleurs.

« J’adore les jolis papiers et puis leur donner vie. C’est vraiment ça : donner vie au papier avec quelques plis. Je les choisis au coup de cœur, selon ce qui me fait vibrer, puis je les associe pour créer mes pièces », confie-t-elle.

Son choix se porte sur le washi, un papier japonais fabriqué de manière artisanale. Souple et robuste à la fois, composé notamment de fibres de mûrier, il offre une texture qui oscille entre papier et tissu. Chaque feuille est sérigraphiée à la main et présente une grande variété de motifs et de couleurs.

Origami : un art ancestral et méditatif

Né en Chine puis développé au Japon par les moines bouddhistes, l’origami est aujourd’hui un symbole fort de la culture japonaise. La grue de papier, notamment, est l’une des figures les plus emblématiques : symbole de paix, de sagesse et de longévité, elle incarne aussi un message d’espoir.

Sendrine évoque la célèbre histoire de Sadako, jeune victime de la bombe d’Hiroshima, qui s’était donné pour mission de plier mille grues pour réaliser son vœu de guérison. 

« C’est un art méditatif. Plier la même forme encore et encore, c’est comme entrer dans sa bulle », souligne la créatrice.

Une passion qui continue de se déplier

Si la grue reste la star de son atelier, un nouveau venu a récemment pris son envol : le papillon. Plus rond, plus léger, cet émissaire du printemps inspire à Sendrine des compositions aux couleurs lumineuses et délicates.

Ce qui n’était qu’un passe-temps est devenu au fil des années une activité complémentaire professionnelle récurrente. 

Bien qu’elle ait largement dépassé les mille grues symboliques, Sendrine n’a rien perdu de son enthousiasme. L’origami reste pour elle un terrain infini d’exploration. Entre tradition et modernité, Missdyne façonne au gré de ses envies un univers poétique où le papier s’anime… et où la magie opère à chaque pli.