Sur les hauteurs de Stavelot, une façade en colombages vient de retrouver son éclat grâce au travail du Stoumontois Marc Dublet. Charpentier-menuisier passionné, il s’est spécialisé dans la rénovation traditionnelle du bois et des techniques anciennes.
Perchée sur les hauteurs de Stavelot, une façade en colombage vient tout juste d’être entièrement rénovée. Après plusieurs jours d’un travail minutieux, elle est prête à entamer une nouvelle vie. Derrière cette restauration se trouve Marc Dublet, artisan charpentier stoumontois, passionné de patrimoine et de techniques traditionnelles. Au sol, la façade est entièrement redessinée, pièce par pièce. « Nous restaurons une façade en colombage de la région de Stoumont. Le propriétaire a récupéré les anciens bois. Au sol, nous avons tracé la façade telle qu’elle était et nous repositionnons les nouveaux bois avec ceux récupérés, afin de reconstituer l’ensemble. Une fois les assemblages terminés, elle sera remise à la verticale. »
D’un uniforme militaire aux gestes traditionnels
Avant de manier les outils et de redonner vie au bâti ancien, Marc Dublet a passé 18 ans dans l’armée. Puis l’envie de travailler la matière, de préserver des techniques séculaires, s’est imposée.
Il entame alors une reconversion complète. « Pendant trois ans, j’ai suivi des cours de charpente traditionnelle. J’ai ensuite travaillé comme stagiaire chez un patron, puis passé quatre mois en Normandie, dans une entreprise spécialisée dans les murs en colombage et leur restauration. »
Anima Oak : l’âme du chêne, l’essence du métier
En 2022, Marc crée sa propre entreprise : Anima Oak, “l’âme du chêne”. Un nom qui résume parfaitement sa philosophie : respect du bois, circuits courts et fidélité aux gestes d’autrefois.
« L’objectif, c’est la sauvegarde du patrimoine bâti de notre région. On travaille avec les gestes traditionnels, la charpente traditionnelle, pour restaurer les bâtiments tout en gardant leur âme et les techniques de l’époque. Ici, le bois vient de Stoumont, de la région de Borgoumont, et sera réimplanté à Moulin du Ruy : il parcourt à peine 15 km en passant par l’atelier. Et nous utilisons pratiquement aucune liaison mécanique — pas de vis, pas de clous. Ce sont presque uniquement des chevilles en bois qui assurent tous les assemblages. »
Quinze jours pour sauver un morceau de patrimoine
Il faudra environ quinze jours pour finaliser la restauration complète de cette façade.
Une fois chaque pièce ajustée, vérifiée et assemblée, l’ensemble sera remonté à son emplacement d’origine, où il contribuera à prolonger la vie du bâtiment.
Un travail de patience et de passion… pour préserver un précieux fragment du patrimoine architectural de la région.
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