Après des dons de tableaux, d'argent et de bâtiments, Verviers reçoit cette fois des bannières et drapeaux syndicalistes qui viendront enrichir ses musées. Au travers de cette action, La Rainette souhaite mieux valoriser ce patrimoine trop souvent oublié.
Pour valoriser le patrimoine de l'histoire sociale ainsi que le riche passé de divers syndicats de Verviers, l'ASBL La Maison Syndicale La Rainette a décidé ce mercredi 2 juillet, de léguer une quinzaine de textiles de plus de 100 ans.
" Il y avait énormément de groupes différents, ils tenaient tous à avoir un drapeau, une bannière et je veux dire par là que ce n'était pas des simples morceaux de chiffon. C'était vraiment des symbole de l'histoire ouvrière en train d'être construite, en train d'être vécu. Et c'est de ce point de vue là que c'est capital de voir que des drapeaux, on en a encore conservés aujourd'hui et qu'ils vont avoir une nouvelle vie au musée", raconte l'historien Freddy Joris.
L'objectif avec ce don est de mettre en lumière une partie de l'héritages des ouvriers verviétois du secteur lainier et textile de plus en plus oublié.
Pour Jean François Chefneux, Échevin de la Culture de Verviers : "Á l'instar de ce qui a pu se faire en matière industrielle, il y a, en matière de luttes sociales, une innovation assez extraordinaire comme ça sur le territoire verviétois, dans l'histoire verviétoise, dont on souhaite garder des traces et que l'on souhaite mettre en évidence à terme dans le musée de Verviers."
C'est en effet à Verviers, au 18ème siècle, que sont nés les premiers syndicats d'ouvriers. Ils étaient à la pointe dans tous les combats sociétaux.
" Á Verviers, il y a eu comme cela toute une série de premières. La première réduction du temps de travail, la première convention collective, la première maison du peuple qui a été construite c'est à Verviers aussi. La première grande convention en 1946, qui crée les conseils d'entreprise avant même la loi. Donc il y a toute une série d'étapes qui ont montré que Verviers était vraiment à la pointe du combat à l'époque où le textile était extrêmement florissant", ajoute Freddy Joris.
Pour la FGTB, il est capital de préserver cet héritage.
"La FGTB avait une convention avec la dernière permanente du textile à Verviers, Christine Hauglustaine, qui visait à protéger ce patrimoine. Et ce patrimoine en fait, nous n'avons pas les moyens de le protéger idéalement et nous n'avons pas les moyens de le rendre accessible à la population. Et nous pensons que c'est extrêmement important que les Verviétois puissent se réapproprier ce patrimoine et le fait qu'ils se retrouvent dans un musée protégé par des gens dont c'est le métier c'est extrêmement important pour nous parce que c'est la trace d'une activité syndicale importante dans le bassin verviétois", explique le Secrétaire régional interprofessionnel FGTB – Verviers, Daniel Richard.
Ces nouvelles pièces historiques viendront enrichir les collections des musées de Verviers qui possèdent déjà 57 bannières et drapeaux appartenant à des mutuelles, des harmonies, des clubs de sport... 46 bannières et drapeaux sont déjà inventoriés et accessibles sur l'inventaire en ligne
Ces objets seront donc conservés en réserve jusqu'à l'ouverture du musée de Biolley prévue entre 2029 et 2030. Une partie du futur pôle muséal leur sera dédiée.
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