Le projet de reconstruction de l’hôpital de Verviers a provoqué un débat animé ce mercredi après-midi au Parlement wallon.
La députée Veronica Cremasco (Ecolo) a critiqué les propositions de certains responsables politiques, dont le ministre Pierre-Yves Jeholet (MR), pour un hôpital en périphérie, sur des terrains vierges. « Cette alternative est à la fois plus proche des citoyens verviétois et moins chère, tout en évitant les querelles d’élus pour des caprices immobiliers », a-t-elle souligné, faisant référence à une solution mise au jour par la RTBF et existant depuis 2019.
Elle s’est dite satisfaite que le gouvernement opte pour une reconstruction de l’hôpital sur place : « C’est la décision la plus rationnelle », tout en ajoutant que « Construire l’hôpital sur l’échangeur de Battice irait à l’encontre du schéma Vesdre et continuerait à bétonner inutilement ».
Réaction du ministre et cadre légal
Courroucé, le ministre Jeholet a répondu en niant toute intention politique : « Je ne supporte pas les procès d’intention qui m’attribuent des intentions concernant le futur hôpital. Mes propos visaient uniquement à obtenir l’analyse la plus objective sur l’accessibilité des soins ». Il a mis au défi la députée Ecolo de « prouver ces affirmations ».
Le Ministre de la Santé Yves Coppieters a rappelé le cadre légal. « La Wallonie dispose de plans de construction hospitalière. Toute modification du projet immobilier relève du conseil d’administration de l’hôpital et nécessiterait un dispositif décrétal spécifique ». Il a ajouté que « la réforme de l’écosystème hospitalier belge, envisagée par le ministre fédéral Frank Vandenbroucke, pourrait également modifier nos plans ».
Enjeu local : transparence et consultation des citoyens
Le sujet reviendra dès lundi prochain au conseil communal de Verviers. Les quatre groupes politiques de l’opposition PTB, Ecolo, Eau Centre et LRV interpelleront la majorité sur la question de l’avenir de l’hôpital.
Les élus réclament une transparence totale du dossier et la consultation des citoyen·ne·s avant toute décision sur sa localisation. Ils rappelleront que Verviers détient 67 % des parts à l’Assemblée générale et doit pouvoir y faire entendre sa voix.
Vers une décision concertée ?
L’opposition souligne que les décisions à venir auront un impact direct sur la ville et que la participation des citoyens est essentielle pour garantir que le projet réponde aux besoins réels de la population.
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