Commencé le 7 décembre dernier devant la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers, le procès à charge de Thierry Tiquet, accusé de l’assassinat d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku découverte morte dans les bois de Pepinster en octobre 2016, devait se poursuivre ce matin par le réquisitoire et les plaidoiries. Mais entre-temps, le 21 décembre, est intervenu l’arrêt de la Cour constitutionnelle annulant la loi correctionnalisant certains crimes jugés jusqu’alors par une Cour d’Assises. Cet arrêt en effet estime discriminatoire la mesure visant à correctionnaliser des crimes et pas d’autres, d’autant plus qu’il y a une différence sur les taux de peine à prononcer.
Mais qu’en est-il des procès déjà commencés, comme celui de Tiquet ? L’arrêt de la Cour constitutionnelle prévoit bien des mesures transitoires, disant que les affaires déjà renvoyées pouvaient avoir lieu devant un tribunal correctionnel. Mais ces dispositions ne sont juridiquement pas claires, à tel point que le conseil des ministres a décidé le 21 janvier dernier de poser des questions à la Cour précisant ces dispositions.
En attendant, la défense de Thierry Tiquet a d’emblée posé la question de la compétence du tribunal correctionnel. Après un débat fort juridique, le ministère public comme les parties civiles étant favorables à la poursuite du procès, le tribunal a suspendu le procès en réservant sa réponse qu’il donnera le 15 mars prochain, en espérant que la Cour constitutionnelle aura rendu son avis d’ici là.
Rappelons que le 1 octobre 2016, un promeneur, en l’occurrence Thierry Tiquet, découvrait dans les bois de Pepinster le corps sans vie d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku. Visiblement, la dame avait été tuée soit d’un coup de couteau, soit par strangulation. Le promeneur, auteur de la découverte, était cependant immédiatement soupçonné, et arrêté. Il s’est avéré en effet qu’il connaissait bien la victime, une amie proche, qui lui avait confié ses intentions de suicide. Et de confier qu’il avait assisté de loin au suicide de la dame, qui aurait d’abord planté un couteau en terre en se laissant tomber dessus, puis se serait étranglée elle-même. Une version assez invraisemblable, d’autant plus que le suspect avait un intérêt à la disparition de la femme, en conflit avec son ex-compagne, afin de récupérer celle-ci. Devant le tribunal, Thierry Tiquet a continué à se prétendre innocent de ce crime. (LB)
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