Le dernier Tabac-Cigares de Verviers situé rue du Collège ferme définitivement ses portes. Commerce créé en 1895, il devient la Maison « Maron » en 1956 et fait partie des plus anciens commerces de la ville. En plus de tout ce qui tourne autour du tabac, celui qu’on connaît sous le nom de « TAF » a vendu des chiques à des générations d’enfants. Tous ces souvenirs sont malheureusement partis sous le poids des vagues en juillet dernier. Il était trop tard, alors, pour tout recommencer. "Tout est toujours possible", lance alors Francis Piret, dit Monsieur Maron. " Mais relancer pour si peu de temps n’était pas une bonne idée. Trop d’investissement pour peu de temps. Et puis nous n’avions pas de repreneur. C’est la dure loi du marché du tabac", ajoute encore le vendeur. S’il savait que le commerce ne durerait plus mille ans , il espérait, ainsi que son épouse, pouvoir s’éloigner autrement. "Ne pas pouvoir dire aurevoir à nos clients est vraiment très dur. On aurait aimé les prévenir autrement. Car depuis 56, nous avons vu passer des générations. On voyait, aujourd’hui, la troisième génération. Ce n’était même pas des clients, ils étaient des amis", affirme Francis Piret avec un pincement au coeur.
La Pharmacie Guillissen ferme aussi
Autre bijou du temps, la pharmacie Normale-Guillissen fermera, elle aussi, ses portes à la fin du mois de décembre. Les inondations, cette fois, n’y sont pour rien, mais pour Christian Guillissen, cette décision lui donne un coup au coeur. " Malheureusement, ce qui a été fait à Verviers ne nous a pas aidés. Il y a d’abord eu ce centre commercial qui devait se faire puis qui ne se faisait plus, puis de nombreux travaux, des parkings payants,... De nombreux commerces ont quitté le centre et cela nous a fait beaucoup de tort", explique le pharmacien qui ne compte pas transformer son officine. C’est grâce à son décor fait de boiseries et de bocaux soufflés de verre qu’elle est devenue une institution verviétoise depuis 1879. "Rien n’a changé. Depuis 1914, ce ne sont que des Guillissen à la tête de cette pharmacie. Mais pour que cela reste une institution, il faut des clients et nous n’en avons plus. Avant notre force, c’était que les travailleurs des usines verviétoises attendaient le tram juste devant chez nous. Ils venaient donc le matin déposer leur ordonnance et revenaient ensuite après leur journée de travail", se souvient Christian Guillissen.
Verviers tourne aujourd’hui encore, deux belles pages de son histoire.
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