La ministre de l’Education, Valérie Glatigny poursuit sa rentrée par la visite de 2 écoles verviétoises. L’une d’entre elles, l’Institut Don Bosco, est déjà impacté par les différentes réformes et devrait l’être encore davantage l’an prochain.
Les enseignants n’étaient pas ravis de sa visite mais la directrice de l’Institut Don Bosco croit au dialogue. Comme les autres écoles de l’enseignement qualifiant, l’école verviétoise a perdu 3 % de ses moyens, l’équivalent d’un temps plein et demi. "On a 5.400 options dans le qualifiant, c'est énorme, avec des classes avec très peu d'élèves et parfois, il y a une alternative qui existe à quelques kilomètres. C'est vrai, on ne sait pas faire de la qualité si on a une offre redondante sur tout le territoire", répète Valérie Glatigny, la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Disparition des 1ʳᵉˢ différenciées
L’an prochain, avec l’arrivée du tronc commun en première secondaire, cette classe de première différenciée ne devrait plus exister. Pour le moment, elle accueille des élèves qui n’ont pas réussi leur CEB. A l’avenir, tous les élèves devront avoir le même parcours d’apprentissage. « Une première commune, on peut avoir entre 22 et 25 élèves en classe, une première différenciée, c'est 15 élèves en classe, donc il faut se rendre compte que si un prof est face à 15 élèves ou à 22, ce n'est pas la même manière de procéder. On ne peut pas apporter la même aide aux élèves en difficulté, soutient Sandrine Spronck, directrice de l’Institut Don Bosco de Verviers. Ces élèves ont des besoins spécifiques et ils ont vraiment besoin d'un encadrement et nous avons peur qu'avec le tronc commun, ce ne soit plus possible".
Les moyens seront conservés, promet la ministre. En secondaire, 2 enseignants dans la même classe pourront prendre en charge les difficultés d’apprentissage ou au contraire, offrir des possibilités de dépassement.
Un tronc commun avec des activités orientantes
Ce tronc commun devrait progressivement s’étendre jusqu’à la 3ème secondaire. Mais des incertitudes subsistent. Sur le programme de formation notamment. « Je serais en capacité de répondre aux acteurs dans les prochaines semaines, signale Valérie Glatigny. Mais il est important pour nous d'avoir des activités orientantes, c'est-à-dire des activités qui permettent à un jeune de découvrir toute l'offre de formations et tous les métiers qui existent. C'est important d'avoir des activités qui ouvrent nos jeunes au niveau de leurs horizons et qui dirigent des jeunes vers le qualifiant parce qu'on en a besoin et, pas seulement parce que ce sont des métiers en pénurie mais parce que ce sont aussi des jobs extrêmement intéressants et très bien rémunérés » .
90 % de mise à l'emploi dans cette école secondaire d'enseignement spécialisé
Autre école. Autre contexte. L’école d’enseignement secondaire spécialisé Mosaïque de Verviers forme 400 élèves pour leurs projets de vie ou professionnels, à 18 métiers différents. Un enseignement qui coûte cher, environ 23.000 euros par élève par an, contre 9.000 pour le secondaire ordinaire. « On a quand même 90 % de mise à l'emploi pour des élèves qui sont destinés à apprendre un métier et 90 % pour des élèves qui vont dans des entreprises de travail adapté. Donc, cela coûte cher parce qu'on va mettre des moyens tant qu'ils sont enfants, adolescents mais après, on pourrait les récupérer car ils sont sur le marché du travail et qu'ils gardent leur travail", précise Amaryllis Rainchon, directrice de l’école d’enseignement secondaire spécialisé Mosaïque.
Pour le moment, l’enseignement spécialisé n’est pas impacté par les réformes. Mais la Fédération Wallonie-Bruxelles doit encore économiser 300 millions d’euros d’ici 2029. D’où certaines craintes du secteur.
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