En France, un violent incendie touche depuis lundi soir la région du Var. Les flammes ravagent en particulier la plaine des Maures, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez. Des milliers de personnes dont des touristes belges ont déjà été évacuées à titre préventif. A Vidauban, de nombreux Verviétois séjournent en ce moment dans des domaines de vacances. Sur place, c’est l’inquiétude.
Un véritable brasier. Plus de 6000 hectares de forêts et de garrigues brûlés par les flammes. Depuis lundi soir, un violent incendie ravage la plaine des Maures, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez. Deux tiers de cette réserve naturelle sont déjà partis en fumée. Epaulés par les moyens aériens et les renforts étrangers, les sapeurs-pompiers doivent lutter avec acharnement contre un vent tourbillonnant, qui encourage la reprise du feu.
Des milliers de personnes dont de nombreux touristes belges ont dû être évacuées. Au "Domaine des Ombrages", un village de vacances de Vidauban, situé dans la plaine et qui compte 95% de Verviétois et de Liégeois, la situation est très préoccupante. "Depuis ce mercredi après-midi 14h, le feu a repris", explique Jean-Luc, depuis la terrasse du restaurant du domaine. "L’odeur est arrivée d’un seul coup. Ca sentait vraiment le brûlé. En face de mon habitation, on a vu que le feu venait de reprendre. C’était noir. La fumée a avancé petit à petit. Et il a commencé à faire orange un peu partout", poursuit Nadège, une jeune Hervienne présente sur place. "Il tombe assez bien de cendres. Beaucoup plus qu’hier (lisez mardi, ndlr). Et certaines sont chaudes", ajoute Jean-Luc. "On s’attend vraiment à être évacué. J’ai vu que les pompiers venaient trouver le patron. Ce n’est pas toujours un bon signe. Ils lui ont dit qu’ils reviendraient si la situation ne s’améliorait pas et qu’on aurait deux heures pour évacuer. On devra alors se regrouper et se diriger vers un hall omnisports ou un centre municipal", précise ce Liégeois, habitué du sud de la France.
Mardi soir déjà, les flammes s’étaient rapprochées à trois kilomètres à peine du domaine et de ses habitations. Pour ces vacanciers, la nuit fut angoissante. "Il n’y avait plus personne au bar. Tout le monde était rentré chez soi. C’était anormalement calme. Tout le monde était un peu dans l’angoisse", raconte Nadège. "On est venu nous dire de préparer un baluchon au cas où il faudrait partir. Certains ont paniqué et ont chargé leur voiture pour rentrer en Belgique", explique Jean-Luc.
Le feu est parti lundi soir depuis l’aire de repos Les Sigues, entre Gonfaron et Le Luc, à 45 km de Saint-Tropez. L’incendie a ensuite progressé extrêmement rapidement vers les villages de La Garde Freinet, Plan-de-la-Tour et Grimaud. A l’origine de l’incendie : les conditions météorologiques, marquées par un vent fort et de fortes températures. "Il a fait très chaud. On a eu beaucoup de vent. Et puis, il n’a plus plu depuis longtemps aussi. Il fait vraiment très sec. C’est vraiment tout le contraire de la situation en Belgique", nous dit Marie-Andrée, une Verviétoise qui connait la région comme sa poche.
1.200 pompiers, au sol ou dans les airs, sont toujours mobilisés dans la plaine des Maures. Le bilan actuel fait état de deux morts et de 24 blessés légers dont 5 pompiers.
La préfecture du Var qualifie ce terrible incendie comme le pire qu’a connu le département depuis 2003.
Renaud Collette
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