Le 14 décembre 2024, Fouzia, une jeune femme de nationalité marocaine, est arrêtée à Verviers et transférée au Centre fermé pour illégaux de Holsbeek. Le Collectif de soutien aux Sans-Papiers de Verviers, formé de citoyens et d'associations, se mobilise.
" Hier on a appris une très bonne nouvelle, Fouzia a pu sortir du centre fermé, elle a été libérée. Maintenant le combat continue et aujourd'hui, nous nous rendons à Bruxelles. Nous voulons demander aux autorités belges d'être cohérentes. Fouzia n'est plus en centre fermé mais elle est toujours sous le coup d'un ordre de quitter le territoire. Nous, on demande qu'elle puisse faire toutes les démarches administratives pour pouvoir mener une vie avec un séjour légal en Belgique auprès de sa famille ", explique Virginie Fyon (Membre du Collectif de soutien aux Sans-Papiers de Verviers).
En soutien à Fouzia, 2000 personnes ont signé une pétition qui demande sa libération mais aussi qu'elle puisse obtenir de rester légalement en Belgique pour vivre auprès de sa famille. C'est cette pétition que ce collectif de soutien va remettre aux autorités compétentes, Office des Etrangers et Ministère Secrétariat d'Etat à l'Asile et à la Migration.
Elle ne s'imagine pas vivre ailleurs
" A Bruxelles, on va aller remettre formellement, symboliquement, la pétition et toutes les signatures à l'Office des Etrangers et au Ministère de l'Asile et de la Migration. On a demandé à être reçu par l'Office des Etrangers mais il nous a été répondu qu'il comprenait notre militance mais que eux, par équité, ne peuvent pas favoriser un dossier plus qu'un autre ...", précise Virginie Fyon. Ces Sans-Papiers qui se battent pour obtenir des droits humains fondamentaux, ce sont aussi des femmes et des hommes qui, comme Fouzia, veulent simplement trouver une place à nos côtés. " Toute sa famille se trouve ici en Belgique : elle a sa maman, ses frères, ses belles-soeurs, ses amis... Elle n'a plus personne au Maroc. Elle veut rester auprès de sa maman, malade, qui a besoin de soins constants et dont elle s'occupe. La Belgique est son chez elle et elle n'imagine pas vivre ailleurs ", raconte Eylem Ozer, du CIEP Verviers, où Fouzia a participé à des tables de conversation citoyenne.
Le combat de ce collectif continue aux côtés de Fouzia mais aussi de cette trentaine de femmes et d'hommes qui ont rejoint la Voix des Sans-Papiers de Verviers.
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