Les ministres de la communauté germanophone se sont réunis ce jeudi à Namur avec le gouvernement de la Région wallonne. La décision la plus importante a été la décision de principe de transférer les compétences provinciales à la Communauté germanophone.
L’ambiance était détendue dans les jardins de l’Elysette même si l’on comptait quelques nouveaux visages des deux côtés.Les responsables de la communauté germanophone et du gouvernement wallon se connaissent, ne serait-ce que grâce à d'autres réunions interministérielles, et même sur le plan politique, les positions se sont rapprochées. Notamment en ce qui concerne le rôle des provinces, voire leur suppression. « On l'avait dans notre déclaration de politique régionale. On a une volonté de supprimer ce niveau de pouvoir. A l'échelle de la Wallonie, on ne veut plus d'élections à l'échéance de la prochaine élection provinciale qui était prévue normalement en 2030. On a un vrai travail aussi institutionnel à faire de notre côté. Donc c'est l'occasion de pouvoir répondre à une demande historique au niveau de la communauté », explique Adrien Dolimont, le ministre-président du gouvernement wallon.
Des questions juridiques restent encore à trancher. Mais pour les représentants venus d’Eupen, la décision de principe sur le transfert des compétences provinciales représente un véritable tournant, attendu depuis des décennies. « Cela fait déjà plusieurs mois que des groupes de travail planchent sur cette question. Aujourd’hui, pour la première fois, un accord de principe a été trouvé pour nous transférer ces compétences. Cela m’a fait très plaisir.Nous allons maintenant travailler, dans les groupes techniques, avec des constitutionnalistes et des experts fiscaux, pour traduire tout cela concrètement », précise Olivier Paasch, le ministre-président de la communauté germanophone.
D'autres sujets étaient aussi sur la table
À Namur, il a aussi été question de sujets très concrets, comme l’installation de bornes de recharge électrique dans les communes de la communauté germanophone
la coopération touristique, ou encore l'extension du « Semesterticket » des universités d'Aix-la-Chapelle aux lignes TEC et même aux liaisons ferroviaires vers l’est de la Belgique. Et puis, un autre dossier : celui de la traduction allemande compréhensible
des questions posées lors de l’examen théorique du permis de conduire. « Nous recevons régulièrement des plaintes de la population concernant le déroulement de ces examens.
Nous avons été informés de plusieurs cas concrets où certaines questions, mal traduites du français vers l’allemand, ont causé des malentendus, et finalement, des erreurs dans l’épreuve elle-même. C’est pourquoi nous avons décidé aujourd’hui de revoir ensemble toutes ces questions, et de créer un groupe de travail permanent.
Cela permettra de garantir que les futures mises à jour soient correctement traduites », conclut Paasch.
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