Ils ont des idées qui fourmillent plein la tête, mais ils tâtonnent encore pour savoir comment les concrétiser un jour. Ils viennent de 7 écoles de l’arrondissement : de Verviers, de Welkenraedt, de Herve, et ils ont cette chance d’avoir été sélectionnés parmi plusieurs dizaines de candidats. Ils composent la troisième promotion Boost de Verviers.« Ce qui nous différencie d’autres initiatives, c’est d’abord l’accompagnement sur le long terme », explique Farah Ridane, la coordinatrice générale du programme. « On accompagne les jeunes de la 4e année secondaire jusqu’au premier job. C’est aussi un soutien matériel et financier :une bourse qui doit permettre de financer les activités de développement personnel, un ordinateur et une imprimante pour travailler à la maison ». Avec cette nouvelle « cohorte » de jeunes, ils sont désormais une quarantaine à être suivis dans leur cursus scolaire, mais aussi dans leur développement personnel. Grâce notamment à diverses activités, organisées deux fois par mois.« La première activité que j’ai réalisée, c’était un jeu sur l’orthographe », se souvient Majda (promotion 2018). « Il y a aussi une activité sur le CV, cela m’a bien aidé pour la recherche d’un job d’étudiant ». « Moi, je me souviens qu’on nous a emmené dans une école du cirque à Louvain », ajoute Ethan (promotion 2017). « Idéal pour décompresser, mais cela a permis aussi de faire naitre des vocations, comme pour Celia qui a développé un projet d’acrobate. "C’est cool ! ».
Les activités sont propres à chaque ville. « On essaie de leur donner un ancrage local », explique Dimitri Dombret, le manager de terrain qui accompagne les jeunes verviétois. « C’est ainsi qu’on a créé des ateliers avec le CRVI, le centre culturel de Verviers ; des activités se mettent en place avec Infor Jeunes, des visites à l’atelier de la démocratie, mais aussi des visites dans des entreprises de la région ».
Epanouissement personnelChacun a commencé à faire mûrir son propre projet, en retirant un maximum d’expérience des ateliers et des conseils qui leurs sont prodigués. Majda : « Moi, j’aimerais devenir neuro-chirurgienne et je sais qu’il faut douze années d’études, donc j’aurai besoin d’un soutien quotidien durant tout ce temps ». Ethan : « J’espérais devenir basketteur pro, mais je me suis rendu compte que c’était très compliqué et Boost m’a permis d’imaginer un autre projet : créer un centre de psychologie pour les enfants qui en ont besoin et qui n’en n’ont pas les moyens ». Majda et Ethan sont conscients de ce que Boost leur a déjà apporté : « J’ai appris à être mieux organisée, mais aussi à me rendre compte de mes compétences, voire mes talents », précise Majda. « Moi, j’étais un peu fainéant au travail, je n’avais pas spécialement de mauvais points, mais je me reposais vite sur mes lauriers et je sais que si je dois un jour aller à l’université, ce ne sera pas possible ».Grâce à l’intervention financière du fonds Lokumo, Boost va pouvoir accompagner ces jeunes durant les années à venir, et encore faire grandir la communauté Boost, forte de 500 jeunes en Belgique, des jeunes qui seront aussi amenés à se rencontrer. « Et au-delà de ça, c’est aussi améliorer les capacités linguistiques, notamment grâce à un stage au CERAN », détaille Dimitri Dombret. « Un stage où ils ont aussi l’opportunité de rencontrer des jeunes venus des quatre coins du monde, et l’enrichissement culturel est tout aussi important ». S’enrichir mutuellement, pour son épanouissement personnel, et un jour réaliser ses rêves... la vocation de Boost ne manque pas de belles valeurs. (Lionel Solheid)
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