Un Spadois est jugé pour avoir proféré des menaces de mort à l’égard de la police via la radio Vivacité. Devant des propos peu cohérents, le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique avant de prononcer un jugement.
Le 22 novembre 2022, l’animatrice radio de Vivacité Gabrielle Davroy a la stupéfaction de découvrir sur le répondeur de la station un bien intriguant message : « J’en ai marre de la police, je vais tuer un flic. Ils se plaignent de leurs conditions, mais faut voir ce qu’ils font subir aux gens. Resonnez moi, car vous êtes mon dernier recours. » Le tout sur un ton agressif.
Bien entendu, elle ne le fera pas, et c’est au contraire... la police qui débarque au domicile spadois d’un bonhomme rapidement identifié et qu’elle connaît bien puisque Christian (prénom d’emprunt) 52 ans a déjà subi 14 condamnations pour délits divers. La perquisition qui s’ensuit permet de découvrir un pistolet à billes, et son Gsm indique comme référence à la police : »police corrompue ».
Il avait la police en horreur
Devant le tribunal correctionnel où il comparaît pour menaces d’attentat criminel, il a des propos un rien délirant. « J’ai beaucoup de problèmes avec la police de Spa. Un jour, j’ai découvert un mouchard au plafond. Puis j’ai remarqué à plusieurs reprises que quelqu’un s’introduisait chez moi en mon absence grâce à des traces de pas sur le carrelage qui était tout propre avant mon départ. J’ai changé deux fois le barillet, mais ça a continué, et pourtant rien n’a disparu. Et ces visites ont continué même après mon déménagement. Mais je reconnais que mon message à Vivacité et cette manière d’agir n’était pas des plus intelligente. »
Sa propre mère, interrogée, a évoqué le caractère rebelle de son fils et sa consommation de cannabis, et reconnaît qu’elle l’a entendu dire qu’il voulait tuer un flic, et qu’il avait la police en horreur. Un témoin qui le connait bien raconte que Christian croyait que la police l’espionnait en pensant qu’il était un terroriste, et qu’il était un peu parano. Mais il ne serait jamais passé à l’acte, affirme-t-il. Le ministère public réclame un an de prison, mais devant des propos estimés peu cohérents, le tribunal a préféré ordonner une expertise psychiatrique avant de prononcer un jugement.
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