C’est toujours l’imbroglio autour du budget 2020 de la Zone de secours Vesdre, Hoëgne & Plateau. En votant contre, la Ville de Verviers a déclenché l’incompréhension des pompiers et des 18 autres communes qui composent la zone. Approuvé ou non, c’est aujourd’hui au Gouverneur de la Province de Liège de trancher. En attendant sa décision, le Conseil de Zone décidait vendredi dernier, à l’unanimité, d’arrêter des douzièmes provisoires. Provoquant la colère des pompiers.`
Audrey Degrange
400 mille euros supplémentaires, c’est le montant réclamé par la zone de secours 4 à la Ville de Verviers pour son budget 2020. Beaucoup trop selon la Bourgmestre Muriel Targnion qui refuse alors de le voter estimant indispensable de revoir une clé de répartition qui lui serait peu favorable. Une décision que les pompiers ont toujours du mal à digérer. "Cette clé de répartition a déjà été votée les années précédents, explique Dimitri Weickmans, Mandataire permanent SLFP. Ce n’est donc pas nouveau et c’est encore une fois Verviers qui pose problème. Qu’elle soit ou non idéale pour Verviers, elle a déjà été votée par le passée. Alors pourquoi ne pas voter le budget cette année et reparler ensuite de cette clé de répartition. Nous voici maintenant bloqués avec des douzièmes provisoires."
Et qui dit 12ème provisoires, dit souvent impossibilité de procéder à des investissements, or la zone, selon les hommes du feu, en a réellement besoin. "Tout ce qu’on avait prévu à l’extraordinaire n’est pas censé passé. ça fait longtemps que l’on attend diverses promotions tant pour le personnel professionnel que volontaire. Il y a différents achats en matériel qui ne se feront pas. Et puis la nouvelle caserne? Que va-t-il se passer avec ce budget en suspens?" s’interroge le réprésentant syndical
Les pompiers ont aujourd’hui le sentiment que les politiques font des économies sur leur dos et qu’ils se trompent de cible. Pire, ils mettraient clairement leur sécurité et la vie des citoyens en jeu. "A la place de vouloir réduire le budget, il faudrait l’augmenter de 30% pour atteindre la moyenne nationale donc le problème ce n’est pas que l’on coûte trop cher, on a coûté trop bon marché ces dernières années, note Dimitri Weickmans. Je suis désolée de devoir dire aux politiques que la sécurité a un prix et qu’il va falloir mettre la main au portefeuille et engager du personnel. On ne peut plus travailler et s’adapter à la bonne franquette!"
36 pompiers professionnels, c’est même ce que le syndicat libéral réclame pour assurer un service optimal. "Aujourd’hui, la caserne de Verviers, elle est vide. Si en feu se déclare juste en face, il faudra appeler Limbourg, Pepinster ou encore Herve. Conctètement, les pompiers volontaires, ils saturent, ils sacrifient leur vie personnelle, leur santé et on ne peut pas leur demander plus. Et si on en trouve plus, il faudra professionnaliser en partie le métier et engager."
On l’entend le feu couve et la paix sociale pourrait être remise en question. Une réunion est d’ailleurs prévue début janvier entre les différents syndicats et représentants des volontaires pour établir un cahier de revendications commun et planifier d’éventuelles actions.
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