Une nouvelle fournée d’assesseurs qui ont manqué à leur devoir lors des dernières élections ont été cités devant le tribunal correctionnel, et risquent de lourdes sanctions financières.
Déjà la semaine dernière, six d’entre eux ont comparu devant le tribunal. Quand on dit comparu, c’est un euphémisme, car tout comme ils avaient ignoré leur devoir, cinq d’entre eux n’ont pas daigné comparaître, un seul étant cette fois présent.
Ce jour, la fournée était plus importante, puisque pas moins de 19 personnes étaient citées. Dont seulement six ont répondu à leur convocation, tous assez jeunes. Les autres ont persisté dans leur obstination à ne pas se soucier de la chose publique. Car s’ils s’en trouvent là, c’est d’abord parce qu’ils n’ont pas daigné se présenter aux bureaux de vote où ils étaient convoqués comme assesseurs, et ce sans excuse valable. Ensuite, parce qu’ils n’ont pas non plus daigné payer la transaction pénale de 250 € qui leur a été proposée pour éteindre toute poursuite. Et enfin, ils n’ont pas répondu aux convocations de la police afin de s’expliquer.
Les présents ont fourni des explications très diverses quant à leur absence. Ainsi, l’un d’eux dit qu’il avait travaillé toute la nuit, et qu’exténué, il avait sonné au président du bureau pour lui dire qu’il ne pourrait pas venir, et que celui-ci lui avait répondu de ne pas se tracasser, qu’il y avait assez d’assesseurs comme ça. Invérifiable, évidemment.
Un autre a prétendu n’avoir jamais reçu de convocation, car il y serait allé. Un troisième dit qu’il avait dû d’urgence conduire sa compagne à la maison de repos où elle travaille, pour effectuer un dépannage de personnel. Un autre prétend qu’il est arrivé en retard à cause d’embarras de circulation. Un autre encore dit qu’il était en pleine dépression à cause d’une rupture et de dettes et qu’il n’avait pas eu le courage de se rendre au bureau. Un seul avouera qu’il a bêtement oublié.
Tout cela n’explique pas pourquoi ils ont persisté dans leur entêtement à ne pas payer la transaction, et à se rendre à la police pour s’expliquer. C’est ce qu’invoque Mme Wéry, ministère public, qui réclame une condamnation identique pour tout le monde, soit 400 euros, à majorer des frais d’huissier et de justice, qui peuvent flirter les 276 euros.
Si l’on compte bien, cela fait 25 personnes qui ont failli à leur devoir de citoyen. Mais c’est sans compter sur tous ceux qui auront fait de même mais payé la transaction, dont le nombre n’est pas connu. Jugement dans un mois
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