Quatre ans après l’accident qui a coûté la vie à un homme âgé, à Herve, le tribunal de police a reconnu une conductrice coupable d’un homicide involontaire, mais lui a accordé la suspension du prononcé.
Le 19 décembre 2021, Micheline (prénom d’emprunt) une jeune conductrice qui venait d’obtenir son permis, prend le volant pour se rendre à Liège afin d’y faire quelques emplettes pour Noël. Elle s’engage pour ce faire sur la route nationale 3. Aux alentours de 13h30, à hauteur de Herve, se produit un accident qui coûtera la vie à un octogénaire, Salvatore (idem).
Malgré l’âge de ce dernier, 82 ans, et le fait qu’il se déplace à l’aide d’un déambulateur, l’homme avait quitté sa maison de retraite pour faire une promenade. Mais à proximité du Colruyt, les à-côtés de la route deviennent très boueux, rendant impossible la marche avec déambulateur. Salvatore est donc dans l’obligation de continuer son chemin en empruntant un bout de chaussée macadamisée.
C’est alors que survient Micheline qui percute Salvatore et l’envoie, lui et son déambulateur à plusieurs mètres, le privant ainsi d’un 83ème Noël. Car le vieil homme décédera sur place, victime d’une hémorragie cérébrale. Evidemment effondrée, Micheline expliquera qu’elle avait été distraite un bref moment par le comportement d’un conducteur survenant en face et donc qu’elle n'avait pas vu le promeneur.
Coupable mais non sanctionnée
Il aura fallu quatre ans à quelques jours près pour que l’affaire arrive devant le tribunal de police, où Micheline en pleurant a exprimé ses vifs regrets. Un délai qui a indigné le tribunal, qui l’a jugé déraisonnable, et qui a donc accordé la suspension du prononcé à la prévenue, c’est-à-dire qu’aucune sanction n’est prononcée si une nouvelle infraction n’est pas commise dans un délai de 3 ans. Et Micheline n’aura même pas à indemniser la famille de la victime, les assurances s’en étant chargé. Mais le tribunal l’a cependant reconnue coupable d’homicide involontaire par imprudence.
Le ministère public avait pourtant requis une peine de 3 mois de prison et 8.000 euros d’amende, sans opposition à un sursis éventuel, ainsi qu’une déchéance du permis de conduire pour deux mois, avec obligation de passer les 4 examens pour l’obtenir. Une sanction que le tribunal a jugé qu’elle serait disproportionnée en raison de son jeune âge et des conséquences morales endurées par Micheline, très tourmentée par les conséquences de sa dramatique imprudence.
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