Deux scènes de violence envers sa compagne ont envoyé un homme en prison, puis devant le tribunal correctionnel. Et même s’il se décrit comme un clown joyeux, il risque un an de prison ferme.
L’homme de 40 ans qui comparaît détenu devant le tribunal correctionnel, Jeannot (prénom d’emprunt) se décrit lui-même comme étant un être joyeux, le clown de service, pas violent et émotif. Ce qui n’apparaît pas vraiment de son audition où son comportement montre plutôt quelqu’un d’impulsif, d’impétueux et de volubile, au point que la juge Mme Lauvaux doit taper du poing sur la table à plusieurs reprises pour en placer une.
Son entourage, notamment ses deux frères, le dépeint comme quelqu’un de paranoïaque, de colérique, d’alcoolique et toxicomane. Ce que confirme sa compagne Thérèse (idem) qui décrit en outre un personnage violent, en paroles comme en gestes.
Deux scènes violentes
En témoignent les deux scènes qui lui sont reprochées devant le tribunal. La première remonte à août 2024, où vers 3h du matin, une dispute éclate en pleine rue et où il assène à Thérèse une série de solides beignes au visage, au point que c’est son frère qui appelle la police. Devant le tribunal, il affirme cependant ne se souvenir de rien. Quand on lui rappelle qu’à la police, il a reconnu lui avoir donné une gifle en réponse à une crise d’hystérie de sa compagne qui lui portait des coups, il répond « si je l’ai dit, c’est que c’est vrai ». Il se souvient quand même n’avoir cassé qu’un carreau.
La deuxième scène est plus récente, puisqu’elle a lieu le 3 septembre dernier. Ce jour-là, une dispute éclate à propos d’un soupçon de tromperie qu’il a envers Thérèse. « C’est elle qui a commencé à me chercher noise et m’a donné des gifles. Je n’ai fait que la serrer pour tenter de la calmer. » Ce qui n’est pas le récit de Thérèse, qui dit qu’il est devenu agressif au point qu’elle a dû se réfugier dans sa voiture., dans laquelle il a pénétré par la fenêtre et l’a cruellement mordue dans le cou. Ce qu’il a nié, mais des traces convaincantes ont été relevées. « Peut-être, j’ai des problèmes de mémoire parfois » répond-il.
Il ne boit qu'en été
Des problèmes dus à l’alcool et à la drogue ? « Non, je n’ai pas de problème avec ça, je ne bois d’ailleurs raisonnablement qu’en été. Quant à la drogue, j’ai essayé une fois de la cocaïne, mais je n’ai pas continué. » Ce n’est pas ce que dit son entourage, et un témoin de la deuxième scène dit qu’il était fort alcoolisé et hystérique, et qu’il a sorti violemment Thérèse de la voiture. « Quand je suis agressé, je ne suis pas gentil, et je crie beaucoup » admet-il.
Jeannot dit encore qu’il est toujours en couple avec Thérèse, qu’ils essayent d’avoir un enfant depuis six ans mais que cela ne marche pas.
Une personnalité inquiétante
Mme Braun, ministère public, décrit une personnalité inquiétante, un homme qui s’énerve vite, et vit dans un univers d’agressivité et de disputes, comme en témoigne son comportement à l’audience. Rappelant des condamnations antérieures pour des coups à son fils de 15 ans, pour rébellion, outrages et menaces, elle réclame un an de prison ferme.
Son avocate Me Hanquet doit bien admettre qu’il a visiblement un problème avec l’alcool, mais que Thérèse a aussi un caractère violent. Elle insiste sur la nécessité de l’encadrer pour résoudre ce problème, et donc sollicite un sursis probatoire. Pour clore ce procès disons agité, Jeannot dira encore « J’aime ma femme, je ne lui veux aucun mal ». Jugement dans un mois.
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