L’alcoolisme au sein d’un couple finit le plus souvent par le détruire. Et parfois, souvent même, vaut un passage par la case prison. C’est le cas d’un Verviétois, puni pour avoir frappé sa compagne et même sa sœur.
C’est détenu que Raymond (prénom d’emprunt), 35 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Verviers où il est poursuivi pour coups et blessures non seulement à sa compagne Maria (idem) mais aussi à sa sœur Belinda (idem).
Les faits reprochés se divisent en deux scènes bien distinctes, la première en septembre 2024. Ce soir-là, la police reçoit un coup de fil d’une femme affolée qui dit que son compagnon est en train de tout casser. Et en effet, elle trouve sur place une maison dévastée, dont deux lustres ont été cassés et un téléphone brisé contre un mur, ainsi qu’un certain nombre de bouteilles vides. Ainsi qu’un homme visiblement sous influence d’alcool, et une femme présentant des traces de sang sur ses vêtements et une blessure à la main. Cette dernière raconte que Raymond est rentré fortement alcoolisé, qu’il y a eu dispute, qu’il s’est mis à casser deux lustres et lui a arraché son téléphone en le fracassant contre un mur. En couple depuis dix ans, ce dernier bat de l’aile depuis trois ans en raison de l’alcoolisme de Raymond.
Arrêté, celui-ci niera les coups au visage et les menaces, mais sera bien forcé d’admettre le reste. Et notamment, d’avoir un problème avec l’alcool, reconnaissant boire jusqu’à deux litres d’alcool par semaine. Mais ce soir-là, il prétendra n’avoir bu qu’une bière ! Relâché, il doit cependant se soumettre à la condition de s’abstenir de consommer de l’alcool, ce qu’il ne fera évidemment pas ! Et ce qui amène la deuxième scène reprochée.
Une mystérieuse assiette de cocaïne
Celle-ci a lieu en avril dernier. Terrifiée à l’idée que son compagnon rentre encore une fois bourré, Maria quitte le domicile pour se réfugier chez Belinda, la sœur de Raymond. Ce dernier finit par la trouver, et c’est déterminé selon un témoin qu’il se rend chez elle. Et bien sûr, cela tourne vite au vinaigre. Raymond prétendra que c’est à cause qu’il a découvert une assiette contenant de la cocaïne qu’il y a eu seulement selon lui une dispute verbale. Ce n’est pas ce que semble attester les traces de coups que sa compagne présente au visage et au cou. Ce que les deux femmes confirment, disant avoir été jetées au sol et frappées. Et d’ailleurs, la police ne trouvera aucune trace de cocaïne, seulement une assiette cassée.
Le tribunal ne s’est pas attardé à ses dénégations, et l’a condamné à 16 mois de prison. Et contre toute attente, lui a accordé un nouveau sursis probatoire, alors qu’une précédente condamnation à 2 ans de prison avec ce même genre de sursis ne s’est guère
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