Dix ans de prison réclamés pour viols et traitements dégradants sur ses beaux- enfants

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Dix ans de prison réclamés pour viols et traitements dégradants sur ses beaux- enfants

Un couple est accusé de viols, d’abus sexuels et de traitements dégradant sur deux de ses belles-filles pour l’un, de traitements dégradants sur trois de ses enfants pour l’autre. Ils risquent 10 ans de prison pour l’un, 2 ans pour l’autre.

Devant  le tribunal correctionnel de Verviers, un couple est poursuivi, en ce qui concerne l’homme, pour viol sur sa belle-fille, atteinte à l’intégrité sexuelle sur une autre, et coups et blessures sur un garçon. Ainsi que de traitements dégradants pour les deux filles. Quant à son épouse, elle est poursuivie pour traitements dégradants sur ses deux filles. C’est le garçon qui le premier a porté plainte contre son beau-père en l’accusant de violences envers lui. S’ensuivent les plaintes de Carole (prénom d’emprunt) qui l’accuse d’attouchements  sur sa poitrine et sur les fesses, et puis celle de l’aînée Armande (idem) d’avoir couché avec elle dès l’âge de 14 ans, ce qui constitue un viol selon la loi. Face à ces accusations, Michel (idem) 48 ans, les réfute toutes en bloc « J’ai moi-même six enfants, et pas un seul ne se plaint de moi. Je ne suis pas un violent. Ce sont des attaques personnelles pour des sanctions passées que leur infligeais ». Et de citer en exemple la fois où il lui a interdit d’aller rejoindre son copain en France. Il avait pourtant reconnu des violences sur le garçon. « Oui, mais je faisais allusion juste à un coup de pied au cul que je lui ai donné. »

Une relation amoureuse intense

Mais c’est sa relation avec Armande qui pose le plus question. Qu’il y ait eu relations sexuelles avec elle, c’est indéniable car une vidéo le prouve. « Oui, nous avons eu une relation amoureuse assez intense, et c’est d’ailleurs elle qui a fait le premier pas. Mais elle avait 18 ans, je n’ai jamais rien fait avec elle avant » affirme-t-il. Pourquoi dès lors a-t-elle déposé plainte en disant qu’elle n’avait que 14 ans ? « Parce que c’est moi qui ai arrêté notre relation » se justifie-t-il. Et pour Carole, qui se plaint elle aussi d’attouchements sexuels en échange d’argent ? « Je n’ai jamais été attiré par elle, ni par d’autres enfants d’ailleurs » réfute-t-il. Reste les traitements dégradants qu’on lui reproche, notamment par privation de nourriture. « Ils n’ont jamais manqué de rien, j’ai simplement signifié que j’arrêtais de cuisiner pour tout le monde, qu’ils n’avaient qu’à se débrouiller eux-mêmes. » Et les insultes, dont ils se plaignent ? « Oh, ce n’étaient que des réflexions, du genre : t’es con ou quoi ? Ils se sentaient humiliés parce que je disais ce que je pense »

Quant à son épouse, accusée de coups et de traitements dégradants sur ses deux filles, elle réfute tout aussi. « Je suis tombée de la planète Mars lorsque j’ai appris ce dont on m’accusait. Je ne les ai jamais giflés, à la rigueur une petite tape sur la joue, c’est tout. Ni non plus infligé des punitions physiques. Je m’impose par le regard. Quant à Michel, c’était plus des jeux de mains que des violences » se défend-elle. Pourquoi dès lors l’accusent-ils ? « Parce qu’à l’époque, ils étaient des ados très contrariés » selon elle.

Un viol, c'est tuer quelqu'un en le laissant vivant

Pas de quoi convaincre le ministère public, qui estime les faits bien établis et réclame 10 ans de prison pour Michel et 2 ans pour la mère. On entendra aussi les deux filles décrire leur calvaire, avec cette parole forte d’Armande : « un viol, c’est tuer quelqu’un en le laissant vivant ! ». La défense sollicite pour Michel l’acquittement en ce qui concerne les viols, dont on peut douter avant leur relation tout à fait consentie après ses 18 ans, et l’application du délai raisonnable pour le reste, datant de plus de six, ainsi  que pour son épouse. Jugement dans un mois.


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