
Un homme de 66 ans est accusé de viols répétés sur une fillette de 10 ans, ce qu’il nie en tout cas pour les viols, admettant quelques dérapages inadéquats. Mais pour le ministère public, qui réclame 8 ans de prison, les viols sont bien établis.
Marc (66 ans) comparaît détenu devant le tribunal correctionnel sous la grave accusation de viols d’une petite voisine, et ce pendant trois ans, à partir de l’âge de 10 ans, c'est-à-dire depuis 2021. En tout cas, c’est ce que dit la gamine, ce que Marc conteste tout en reconnaissant certains gestes inappropriés. Il s’explique : « Il était courant pendant les congés scolaires que des enfants du voisinage viennent jouer chez moi. Parmi eux, Francine (nom d’emprunt) qui m’a proposé un jour de garder mes enfants pendant que j’allais me reposer, ce pourquoi je le suis donnais 20 €. Je suis formel, tout a commencé le 20 juillet 2024, lorsqu’elle m’a demandé un massage sur les épaules, ce que j’ai fait alors qu’elle était couchée sur le ventre. Soudain, elle s’est retournée et a écarté les jambes. Je lui ai fait un massage sur les cuisses, et suis remonté vers le sexe, et je l’ai masturbée sans jamais la pénétrer. Tout de suite après, je me suis dit que j’avais une bêtise, et je m’en suis excusé auprès d’elle ».
Des gestes mécaniques
Ce qui ne l’a pas empêché de recommencer. « Oui, à deux ou trois reprises, mais c’est elle qui réclamait un massage. Puis je me suis arrêté parce que j’avais remarqué que cela ne lui procurait aucun plaisir. Ni à moi non plus d’ailleurs. C’était des gestes mécaniques, car avec l’âge, plus rien ne fonctionne chez moi sur le plan sexuel. Mais je ne suis jamais allé plus loin, j’ai d’ailleurs une répulsion vis-à-vis du vagin. » Il admet cependant avoir fait une connerie, qu’il ne peut pas s’expliquer lui-même, car il n’est pas attiré par les jeunes, ni frustré sur le plan sexuel.
Mais Mme Hortelan, ministère public, n’est pas d’accord avec cette façon de raconter les choses : « Je ne peux pas entendre qu’une mineure de 13 ans aguiche un homme de 66 ans. Et même, c’est lui l’adulte ! Il tente de vous vendre une période une période infractionnelle plus courte, alors que la victime parle de trois ans et de pénétration digitale. D’ailleurs son hymen est rompu, ce qui établit les viols. Et elle présente tous les symptômes d’une victime sexuelle, étant mal dans sa peau et se scarifiant. Une autre voisine dit qu’elle n’a jamais remarqué chez Francine un comportement sexué, et d’autres qu’elle revenait de chez Marc avec de l’argent, parfois 50 euros ». Et pour elle, il ne serait pas attiré par les jeunes, alors qu’il a épousé une jeune fille de 18 ans, âgée de 40 ans de moins que lui ! Elle réclame une peine sévère, soit 8 ans de prison.
Diaboliser le prévenu ?
Mais pour Me Waucomont, son avocat, on essaye de diaboliser son client, mais la rupture de l’hymen n’est pas une preuve de viol, car elle peut se produire par exemple lors de la pratique d’un sport, comme l’équitation ou la gymnastique, ce que Francine pratiquait. Il met en doute la crédibilité de la jeune fille, qui selon des témoignages, se répand volontiers en fadaises. Ainsi parle-t-elle d’un frère qui est mort, alors qu’elle n’a jamais eu de frère, ou fait croire que sa mère est morte. Il relève aussi des contradictions dans ses différentes dépositions, comme quand elle parle une fois d’un doigt, parfois de deux. Il évoque encore une moralité douteuse de la victime, en soulignant le faible risque de récidiv epour Marc déterminée par une expertise. Il demande dès lors l’acquittement pour les viols, et une condamnation réduite pour les attouchements qu’il a avoués, ce qui est à mettre à son crédit. Jugement dans 15 jours.
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