Un Plombimontois était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir compilé et même monnayé des images délictueuses pendant 6 ans ! Il écope de 30 mois de prison, avec sursis pour le surplus de la préventive, soit 9 mois.
C’est encore un dossier de pédopornographie que le tribunal correctionnel a eu à examiner. Il concerne cette fois un habitant de Plombières âgé de 46 ans, Philippe (nom d’emprunt) qui avait comparu détenu. Il faut dire qu’il a compilé, regardé, et même diffusé contre de l’argent un tas de photos et vidéos litigieuses, et ce pendant au moins 6 ans, avant de se faire coincer par un organisme qui se charge de détecter ce genre d’individu sur le net.
Devant le tribunal, il n’avait pu que reconnaître ce qu’on lui reproche en la jouant profil bas. « Je suis tombé dedans par hasard, et je n’en suis pas fier » avait-il déclaré. « Je n’ai cependant jamais touché un enfant, et ne le ferai jamais. Maintenant, j’ai compris et ne recommencerai jamais. Je sais que c’est mal, mais je n’ai jamais eu l’idée de coucher avec un enfant, et j’ai tiré un trait sur ce qui est devenu une addiction. »
Une déviance répugnante
Ce n’est pas ce que semble dire une expertise qui certes signale qu’il aura besoin d’un suivi psychologique, mais recommande de ne jamais le laisser seul avec un enfant. Et cette attitude avait laissé aussi Mme Elodie Herman, ministère public, assez dubitative, vu son profil. « Il ne peut nier qu’il a une attirance malsaine pour les enfants de 6-7 ans, ainsi qu’en témoignent les milliers de photos qu’il a compilées et même monnayées, et cependant six ans ! C’est quand même le signe d’une sacrée déviance répugnante. Il minimise les faits pour s’en dédouaner, mais le risque de récidive reste élevé ». Et de réclamer une peine de 18 mois de prison ferme, en rappelant que derrière chaque image, il y a un enfant réellement victime de sévices sexuels.
Comme une drogue dure
Mais pour sa défense, Me Julie Peutat assurait que son arrestation a été pour lui une véritable rupture, il a pleinement pris conscience que c’était mal, et il n’en est pas fier. Il est en prison depuis quasiment dix mois maintenant, et ne nie pas qu’il était attiré par ces images, sans être tenté de passer à l’acte. Il a été en fait pris dans un engrenage d’échanges, c’était devenu pour lui comme une drogue dure, une déviance dont il veut sincèrement sortir. Elle demande pour lui un sursis probatoire, qui pourrait l’aider dans ce sens.
Elle a été entendue par le tribunal qui, tout en aggravant la peine réclamée par le ministère public en la portant à 30 mois de prison, lui accorde un sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive, qui a été quand même de neuf mois.
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