Un homme de 35 ans, faisant partie du personnel d’un camping, a été repéré comme suspect filmant des femmes sous la douche. Comparaissant détenu devant le tribunal correctionnel, il écope de 2 ans de prison, avec sursis probatoire.
C’est dans un camping de Spa qu’une femme remarque qu’un GSM est en train de la filmer alors qu’elle prend sa douche. Elle repère un individu suspect, qui devant la direction, admet les faits en supposant qu’il allait être viré, car il faisait partie du personnel du camping. On retrouvera sur son téléphone une dizaine de vidéos du même type, ainsi que de nombreuses photos de femmes sous la douche.
Incarcéré en Suisse
Ce n’est que plus tard qu’Edmond (prénom d’emprunt) 35 ans, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Verviers, car entre-temps, ayant fui en Suisse, il purgeait là-bas une condamnation à 18 mois de prison pour des vols et des faits liés aux stupéfiants.
Devant le tribunal de Verviers, où il avait comparu détenu, il se réfugiait derrière l’excuse de l’usage de stupéfiants : « Ce n’est pas dans mes habitudes de faire ça, ce n’était pas moi, j’étais sous influence de la cocaïne » se justifiait-il. « Mon incarcération en Suisse a été salutaire, car là j’ai pu bénéficier d’un suivi psychologique et d’un traitement approprié. Je suis clean depuis 20 mois maintenant. J’ai pris conscience qu’il est temps d’arrêter mes bêtises. J’ai un fils de 13 ans que je n’ai plus vu depuis 2020 et je veux me construire un avenir pour lui et avec lui ».
17 condamnations au compteur
Seulement, il traîne un lourd passé derrière lui, ne manque pas de souligner Mme Mathonet, ministère public. Il compte en effet pas moins de 17 condamnations depuis ses 18 ans. Pour elle, il n’y a pas assez d’éléments rassurants quant aux possibilités d’un changement radical. Elle réclamait donc deux ans de prison ferme.
Par contre, son avocat Me Uerlings, croit encore à un sauvetage possible de son client, qu’il qualifie de bonne volonté. « Ce n’est pas un grand criminel, seulement un petit délinquant qui a multiplié les problèmes à cause de l’abus de drogue, en retombant sans cesse dans ses travers. Son incarcération en Suisse a eu pour effet positif d’avoir entamé un travail psychologique qu’il poursuit actuellement depuis la prison. » Il espère un sursis probatoire pour qu’il puisse continuer son redressement, avec l’aide de sa mère qui est prête à l’héberger.
Vœux entendus par le tribunal, qui assortit la peine de 2 ans de prison d’un sursis probatoire pour le surplus de la préventive. Une peine devenue la norme maintenant à cause de la surpopulation des prisons, mais au risque de saturer les services des assistants de justice chargés du suivi de ces condamnations.
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