Entre les zones rouges, les zones oranges et les zones vertes, certains Belges ne s’y retrouvent pas. En ces temps de crise sanitaire, les vacances peuvent être un sacré casse-tête. Faut-il se faire dépister au retour des vacances ? Est-ce obligatoire ou conseillé ? Peut-on partir en zone rouge ?
Pour ne pas s’inquiéter de tout cela, certains ont donc décidé de rester sur notre territoire pour leurs vacances. Des propriétaires de gîtes sont même étonnés de voir leur cahier de réservation complet jusqu’en 2021.
"Une très bonne année pour le secteur"
En effet, cette année, les Ardennes belges sont certainement une des destinations les plus prisées. Sur les sites des intermédiaires entre propriétaires et locataires, on remarque rapidement qu’il ne reste plus beaucoup de choix. "Depuis le mois de mai, on a senti une augmentation des réservations. Depuis ça ne s’arrête plus, on a de nombreux appels pour réserver. En effet, on vit une très bonne année dans le secteur, ça vient contrebalancer les pertes liées au Covid-19", indique Joris Vanderdooren, le porte-parole d’Ardennes-étape.
Des gîtes de plus de 15 personnes toujours disponibles
Ce sont les Belges qui ont été les plus rapides cette année. Habituellement, ce sont les Hollandais qui s’intéressent le plus aux gîtes de notre arrondissement, mais la fermeture des frontières a changé la donne. Lorsqu’il leur a été possible de réserver, il ne restait déjà plus que les gîtes les plus volumineux.
"Il est encore interdit de réserver ses vacances pour un groupe supérieur à 15 personnes. On a donc eu beaucoup d’annulations. Malgré cela, pour accueillir des vacanciers, les propriétaires de ces gîtes font de grosses réductions. Il est donc parfois avantageux de réserver un grand gîte de plus de 15 personnes en cette période. Les autres, plus petits, sont très souvent sold-out", affirme le porte-parole.
Des activités tournées vers la nature et le terroir
Les entreprises touristiques de la région souhaitent fidéliser les Belges qui ont passé le cap des vacances locales. "La région est magnifique. De plus en plus d’activités locales et proches de la nature se développent. On sent que les vacanciers aiment de plus en plus ces activités", détaille Joris Vanderdorren.
Les propriétaires ont évidemment un rôle à jouer dans ce processus de fidélisation. "Je téléphone aux groupes qui réservent mon gîte pour en connaître un peu plus sur eux. Cela permet de mieux préparer leur arrivée. J’adapte la disposition des meubles pour créer des distances entre les personnes. En plus de nettoyer tout de fond en comble, je désinfecte tout. Ça leur permet d’être tout à fait à l’aise dans mon gîte, même en période de crise sanitaire", se réjouit Carly Gentges, le propriétaire du gîte de la tannerie à Malmedy.
Après 3 mois d’inactivité, Carly est bien content de recevoir à nouveau des vacanciers. "Il y a plus de Belges cette année. Des néerlandophones, mais aussi des francophones, ce qui est plus rare. Les habitués ont été plus rapide pour réserver car ils ont senti que la destination serait prisée cette année. Je peux même remarquer que je suis presque complet jusqu’en août 2021", explique-t-il.
Du local même en vacances ?
Il est important de souligner que partir en vacances à deux pas de chez soi est une bonne chose pour l’écologie. Notamment parce que la distance qui sépare le vacancier de sa destination est assez courte. Cela permet donc entre autre de ne pas prendre l’avion ou de ne pas parcourir plusieurs milliers de kilomètres en voiture.
La crise sanitaire aura eu le mérite de rapprocher les Belges de leurs richesses naturelles. Après cet été, il est sûr que certains vous diront que la nature est un bien meilleur compagnon de vacances qu’une plage remplie de touristes. (P.J.)