C’est une bombe qui ébranle en ce moment le centre hospitalier régional de Verviers. Deux cadres, qui occupent des fonctions importantes dans l’organigramme de l’institution, ont été écartés temporairement de leur poste et de leurs responsabilités.
Les faits remontent à la mi-juillet. Pour deux de ses agents qui occupent des fonctions importantes sur le plan médical et administratif, la direction du centre hospitalier régional de Verviers a pris une mesure provisoire qui a fait l’effet d’une onde de choc.
Tous deux ont été écartés à titre préventif mais leur avocat explique ignorer totalement les faits qui leur sont reprochés. « Il me semble que la position de la direction de l’hôpital est arbitraire et a été prise pour les besoins de la cause. Et sans doute dans le cadre d’une querelle ou d’un différend d’ordre plus personnel que professionnel », explique Eric Lemmens, avocat des deux personnes concernées.
Des documents ont été emportés
Cet écartement n’est pas anodin. Les deux agents travaillent au sein du CHR Verviers depuis une quinzaine d’années pour l’un, une vingtaine pour l’autre. A l’annonce de leur écartement, des documents importants auraient été emportés. « Les documents qui ont été emportés sont des documents de travail appartenant à l’une des deux personnes qui était en télétravail les deux jours suivants leur départ. Emporter des documents, des ouvrages ou des notes personnelles n’avait rien d’anormal. Ce départ avec des dossiers s’est déroulé à 16 heures en pleine après-midi à la vue de tout le monde. On n’est pas venu en chachette à trois heures du matin à l’hôpital pour emmener des documents. Ce qui est reproché a été totalement monté en épingles et de toutes pièces pour trouver quelque chose à l’égard de ces personnes », indique l’avocat Eric Lemmens.
Des recours si la suspension est confirmée
Le sort des deux cadres aurait dû être discuté cette semaine lors d’un conseil d’administration en urgence. Mais faute de quorum, il a été reporté au 18 août prochain. Que décidera-t-il ? Vu le statut différent qu’ils exercent au sein du CHR, la décision pourrait être différente pour l’un et l’autre. Mais quoiqu’il en soit, si une suspension devait être prise, leur avocat la contestera. « Quelles que soient les décisions qui interviennent si elles sont défavorables aux personnes que je défends feront l’objet de recours administratifs devant le Conseil d’état ou de recours indemnitaires devant le tribunal. Le sort qui leur est fait aujourd’hui est manifestement le fruit d’un comportement fautif qui leur cause un dommage énorme. Il est non seulement professionnel mais il y a aussi un dommage à leur image et un autre plus moral qui est colossal », insiste Eric Lemmens.
Contactée par nos soins, la direction du CHR n'a pas souhaité s'exprimer sur une affaire qui fait grand bruit.
Sur le même sujet
Recommandations
La clinique psychiatrique des Frères Alexiens a 150 ans
Roméo Jost: "Objectif les JO de Los Angeles"
"Toutes les choses géniales": un spectacle pour briser le tabou du suicide