Les analyses du sol pour le télescope Einstein ont commencé

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La campagne de forage a commencé du côté d’Hombourg en ce début de semaine dans le cadre du projet de Télescope Européen Einstein, le plus grand laboratoire en matière de détection d'ondes gravitationnelles, pour lequel les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique ont posé, ensemble, leur candidature. L’objectif principal étant de voir si notre sol serait bel et bien légitime afin d’accueillir cet instrument de mesure pour étudier l’Univers.

C’est un énorme projet scientifique de près de 2 milliards d’euros. Le télescope Einstein, détecteur d’onde gravitationnelle, pourrait s’installer dans une partie de notre région. La décision finale de l’Europe devrait être prise dans le courant 2026. Pour atteindre cet objectif, il faut pouvoir explorer notre sous-sol jusqu’à 250 mètres de profondeur pour identifier la nature de la roche, mais aussi sa qualité mécanique. Il doit, en effet, être assez solide et capable d’accueillir à l’avenir les possibles infrastructures , cavernes et tunnels du télescope. Et c’est à Hombourg que tout commence. « On a atteint, hier, la profondeur de 34 mètres. On s'aperçoit qu’on a des roches plutôt argileuses, dites du Houyet, qui sont déjà des roches dites de bonne qualité. L’idée, maintenant, c’est de descendre jusqu’à 250 mètres pour voir si on va atteindre des roches qui sont dites, elles, du Famennien, des roches gréseuses, quartzeuses, beaucoup plus résistantes, dans lesquelles on cherche à implanter les infrastructures », explique Philippe Orban, hydrogéologue à l’Université de Liège. « Une fois que le trou aura atteint les 250 mètres, on va descendre une série d’instruments. L’idée, c’est aussi de filmer la qualité de la roche et faire différents tests dans le forage pour savoir, notamment, quelle quantité d’eau va pouvoir circuler à cette profondeur-là », ajoute encore l’hydrogéologue.
Pour remplir tous les critères de sélection, notre région doit aussi prouver que son sol est suffisamment calme pour accueillir cet appareil de mesure de 3ème génération. Et notre région s’avère être très interessante pour ce point. « Il y a, déjà, peu de bruit généré en surface. Et puis, au niveau géologique, il y a une couche relativement meuble en surface qui permet d’atténuer une partie du bruit qu’on génère par nos activités humaines et donc, il y a moins de bruit aussi en profondeur ».

Gemmenich, Henri-Chapelle et Aubel pour la suite.

Gemmenich, Henri-chapelle et Aubel complètent la série de forages qui auront lieu également dans les Fourons et aux Pays-bas. Pour la commune de Plombières, cette étape est importante et a été l’objet de plusieurs réunions auprès des citoyens.

Des élèves profiteront  aussi de cette campagne de forage pour découvrir et en apprendre davantage sur les sous-sols profonds de leur commune, qui voit la présence future du télescope comme un rempart inespéré face au géant minier.
 


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