Autrefois, ils abondaient dans les villages. Aujourd’hui, les toits en chaume ont quasi disparu en Wallonie, sauf chez les amoureux de ce matériau de jadis. Un Dolhaintois en fait partie.
Une maison d’un autre temps. Un toit qui semble avoir traversé les siècles depuis le Moyen Age, c’était son rêve. « Quand j’étais petit, mon oncle avait un toit de chaume. Je voulais un toit de chaume. Je ne savais pas ce qu'il y aurait comme maison en-dessous mais je savais que je voulais du chaume", explique le propriétaire, Francis Geron.
Une longévité de 50 ans
Ce toit de chaume a été construit à Dolhain, voilà 44 ans, par des ouvriers des Pays-Bas qui travaillaient encore avec des sabots en bois. Aujourd’hui, une entreprise hollandaise est de nouveau à la manœuvre pour le refaire mais ce sont des chaumiers lituaniens qui sont sur le toit. Il faut dire que les chaumiers comme les chaumières sont devenus rares. Pourtant, cette technique ancestrale présente quantité d’avantages : la légèreté et l'isolation. 35 cm de toit de chaume équivaudraient à 20 cm de laine de verre, mais avec une inertie beaucoup plus importante. La chaleur comme le froid mettraient 6 x plus de temps pour pénétrer dans la maison qu’avec de la laine de verre. Il est écologique car composé de matériaux locaux, les roseaux, 100 % renouvelable. Et puis, il permet toutes les formes…
Pas plus coûteux qu'une toiture ordinaire
Si au départ, Francis Géron devait payer une triple assurance incendie, c’est fini aujourd’hui. Les assureurs ayant constaté qu’il n’y avait pas plus de sinistres qu’avec une autre toiture. Si on prend en compte les économies de charpente (plus légère), de gouttières et de descentes d'eau, un toit en chaume ne serait pas plus cher qu’une toiture ordinaire.
Sur le même sujet
Recommandations
Verviers, le Nez en l'Air, le nouveau livre de Claude Yvens
Orgues De Facto inaugure un nouvel orgue au collège de Brasenose à Oxford
Permis octroyé pour le tronçon de la Vesdrienne entre Dolhain et Verviers
Des cimetières verts, le choix de Plombières
4 ans de prison ferme pour des traitements odieux sur 4 femmes