Avant la grève des enseignants programmée le 25/11 prochain, différentes actions symboliques vont se succéder cette semaine. Aujourd'hui, à Herve, les professeurs ont corrigé les évaluations juste devant l'école. Objectif: rendre visible l'invisible.
À Herve, les gants, l’écharpe et parfois même le bonnet étaient de sortie ce mardi. Les professeurs de l’Institut de la Providence ont quitté leur salle des profs pour… corriger leurs copies en plein air. Un geste symbolique, loin d’être anodin : ils entendent ainsi dénoncer les nouvelles mesures que souhaite mettre en place le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles — des décisions qu’ils jugent absurdes et injustes. " La correction extérieure, c'est pour montrer qu'effectivement quand il n'est pas devant une classe, un enseignant travaille aussi. Les corrections, les préparations, ... On est tous inquiets et un peu perdus avec toutes les annonces de la fédération qui arrivent au compte-gouttes et qui sont parfois contradictoires. On reste sans réponse", déplore, Banjamin Audrit, enseignant et délégué syndical CSC.
" C'est décourageant de ne pas être valorisé"
À quelques jours de la grève de trois jours prévue les 24, 25 et 26 novembre, les actions coup de poing se multiplient dans tout l’arrondissement. Les enseignants disent craindre pour l’avenir de leur métier et veulent rappeler qu’ils comptent, eux aussi, peser dans la balance. " On a envie de montrer un petit peu plus concrètement aux gens ce qu'on fait tous les jours. Normalement, c'est un travail qu'on fait dans "l'intimité". On avait envie de montrer que c'est du travail qu'on fait consciencieusement. On en a beaucoup et on a parfois l'impression qu'on ne nous croit pas, ou qu'on pense qu'on exagère ou qu'on fabule un peu. C'est un petit peu décourageant de ne pas être valorisé", explique une enseignante sur place.
Avec cette action, ils souhaitent notamment mettre en lumière ce qu’ils appellent leur “travail invisible” : toutes ces tâches essentielles, mais trop souvent passées sous silence selon eux. Une manière, calme mais déterminée, d’exprimer leur malaise.
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