40 oeuvres d’artistes malvoyants sont exposées jusqu’au 11 décembre à l’église de Spa. Parmi eux, la Spadoise, Françoise Detry, atteinte d’une maladie neurologique rare. Pour elle, exposer ses dessins, c'est un partage, une ouverture aux autres.
Ces artistes sont débutants ou chevronnés, proviennent aussi bien du Brésil que d’Écosse. Tous ne disposent plus que de 30 % de leur vue. Leurs oeuvres sont exposées jusqu’au 11 décembre à l’église de Spa. Un lieu ouvert pour permettre à un maximum de visiteurs de découvrir les oeuvres et de voter. Car l’exposition « Art and low vision » se double d’un concours.
Françoise Detry participe au concours avec une de ses oeuvres. Spadoise, elle est atteinte d’une maladie neurologique rare qui l'empêche d'ouvrir ses paupières. "Un concours pour des artistes malvoyants, c'est assez paradoxal, plaisante-t-elle. Quand je l'ai appris, cela m'a fait rire".
Rompre l'isolement
Mais ce concours, c'est aussi une façon de rompre l'isolement des personnes malvoyantes, de briser leur ennui, en leur donnant la possibilité d'effectuer une occupation de façon indépendante.
Éditeur devenu malvoyant, Charles Emmanuel Schelfhout a commencé à dessiner des bateaux grâce à une vidéo-loupe: "Des bateaux que je ne voyais plus, que j'ai toujours adorés car j'ai toujours navigué. Et alors, je me suis dit: "C'est formidable cette occupation, je renais. Je dois partager ce bienfait".
De là est née son idée de concours international pour artistes malvoyants. "Aujourd'hui, je ne vois plus mes mains. Je ne vois plus mes doigts mais je travaille au toucher. Quand on est créatif, on invente des systèmes pour pouvoir créer et c'est ça qui est formidable".
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