Le 28 avril dernier, vers 20h30, un contrôle de police classique a lieu à un carrefour de la route menant de Theux à Louveigné. C’est alors qu’une BMW, au lieu de s’arrêter, se met à accélérer et à forcer le barrage, pris aussitôt en chasse par un motard de la police. Ce dernier affirme que le chauffard a roulé jusqu’à 150 km/h, freinant brusquement à plusieurs reprises ou faisant des embardées pour l’envoyer dans le décor. Même comportement avec une voiture de police qui avait pris le relais de la chasse, à laquelle est mis fin par un coup de feu tiré en l’air par un policier.
Au volant de la voiture, un jeune homme de 24 ans, qui ne possédait ni permis de conduire, ni assurance, ni certificat de contrôle et circulait avec une fausse immatriculation. Mais qui possède un fameux casier judicaire, avec trois condamnations dont une à 18 mois et l’autre à 30 mois de prison, notamment pour des vols de voiture s’étant terminés chaque fois par un accident, et déjà pour rébellion armée.
C’est toujours détenu qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel où il est poursuivi pour entrave méchante à la circulation et rébellion armée, où il explique qu’il n’avait pas réfléchi. Quant aux coups de freins et les embardées intempestives, il prétend qu’ils étaient involontaires, qu’il cherchait en fait son GSM qui avait chuté, afin de prévenir sa compagne qu’il allait se faire arrêter.
Une explication farfelue que le ministère public a fait voler en éclat, en le qualifiant d’impénitent décomplexé et de criminel, qui a mis en péril non seulement la vie des policiers mais aussi celle des autres usagers de la route. « La société se doit de protéger les gens qui justement la protège » dit-il en réclamant une peine qui soit un signal fort, soit trois ans de prison ferme.
La défense de son côté estime la peine réclamée excessive tout en contestant l’entrave méchante à la circulation, car pour elle la thèse du GSM est plausible. Elle demande une simple peine de probation, c’est-à-dire des conditions à suivre sans qu’une sanction soit prononcée.
Jugement le 9 juin. (L.B.)
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