Pour les 77 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, élus et Ligue des Droits humains ont échangé à l’Hôtel de Ville, dans un contexte qui donne à cette réflexion une portée particulière.
Le bourgmestre de Verviers, Maxime Degey, l’a assuré : l’exemplaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme remis ce mercredi ne restera pas longtemps sans visibilité. Il devrait bientôt occuper une place de choix sur l’un des murs de l’Hôtel de Ville. Hier soir, une première avait lieu dans cette salle : une rencontre formelle entre des élus verviétois et des membres de la Ligue des Droits Humains, à l’initiative de la section locale. Une réunion pensée comme un moment d’échange, mais également comme un signal d’alerte.
« Nous reculons » : un constat préoccupé de la Ligue des Droits Humains
« Cette Déclaration universelle des droits de l'homme aurait pu donner un grand espoir de paix et d’égalité. Malheureusement, on se rend compte aujourd’hui que ce n'est pas tout à fait ça. Car non seulement nous n'avançons plus mais en plus nous reculons », déclare Jeannine Chaineux, membre de la section verviétoise de la Ligue des Droits Humains.
Pour la Ligue des Droits Humains locale, ce constat concerne aussi la situation en Belgique. Selon elle, plusieurs droits fondamentaux sont fragilisés. « Prenons le droit à la sécurité sociale. Avec l'exclusion des chômeurs, nous allons passer d’une sécurité sociale, d'une assurance sociale, à une aide sociale soumise à la recherche de l'état de besoin. Donc c'est vraiment un recul terrible et j'ai envie d'ajouter ici : recul terrible aussi pour les femmes », explique encore Jeannine Chaineux.
Des inquiétudes partagées par les autorités locales
Maxime Degey, bourgmestre de Verviers, partage ce sentiment de recul : « Je pense que certaines décisions peuvent faire penser qu'il y a un recul des droits humains. Ce qu'on évoque ici, c'est la perte de moyens, qu’on soit travailleur ou pas. Il y a aujourd’hui des travailleurs qui sont dans la précarité et qui ne peuvent plus assumer leurs charges au niveau de leur famille. En regardant notre histoire récente, mais aussi un peu plus lointaine, pour se dire qu’effectivement, comme ‘vivre dignement’ est une des raisons d’être de cette Déclaration dans notre pays, alors effectivement on est en recul. »
Un Hôtel de Ville davantage ouvert à la société civile
La réunion s’est clôturée sur une intention affirmée : les autorités communales souhaitent ouvrir encore davantage l’Hôtel de Ville à ce type d’initiatives. L’objectif est d’offrir un espace de dialogue aux acteurs associatifs et à la société civile verviétoise, afin de poursuivre la réflexion autour des droits humains.
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