La grippe aviaire est de retour. Les Pays-Bas sont actuellement touchés. Plusieurs cas y ont été identifiés il y a quelques jours sur des volailles en élevage. En Allemagne et Grande-Bretagne, plusieurs cas également, mais identifié cette fois sur des oiseaux sauvages. L’AFSCA a donc demandé aux éleveurs et aux particuliers de confiner leurs volailles.
En Belgique, l’AFSCA préfère prévenir que guérir. Des mesures de précautions ont été prises pour faire face à une recrudescence de la grippe aviaire dans des pays voisins au nôtre. Les éleveurs ont donc été contraints de confiner leurs volailles à l’intérieur.
À la ferme Bastin à Stavelot, les volailles sont bio et doivent passer 1/3 de leur temps dehors. Cela fait évidemment mal au coeur de l’éleveur. "La semaine passée, j’ai reçu un communiqué de presse de l’AFSCA qui me demande d’enfermer mes poules et mes pintades. Je ne peux plus les laisser sortir. Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière que cette grippe aviaire revient. Il faudra sûrement attendre le printemps pour que tout revienne à la normal pour mes volailles", pense Joël Bastin de la ferme stavelotaine du même nom.
Le dernier confinement de volailles date de 2018
Le dernier confinement de volaille dû à la grippe aviaire date de 2018. Cette année, c’est le virus H5N8 qui circule, une variante hautement contagieuse du tristement célèbre H1N1. "Les éleveurs sont habitués. Parfois il n’est pas possible de rentrer toutes les volailles, alors ils doivent mettre des filets pour empêcher les oiseaux d’approcher les bêtes", indique Aline Lecollier, une vétérinaire de la Fédération Wallone de l’Agriculture.
En effet, ce sont les oiseaux migrateurs qui transitent ou s’installent chez nous qui contaminent les élevages. Si les volailles sont nourries et abreuvée à l’intérieur, pas de risque qu’un oiseau migrateur vienne se nourrir dans la même mangeoire et entrent en contact avec elles. D’où le confinement.
Les particuliers doivent aussi se plier à certaines règles
Pour les particuliers qui ont des volailles, la consigne est semblable. Il faut les nourrir et les abreuver à l’intérieur. "C’est très important que les particuliers suivent les mêmes mesures. Même si elles ne peuvent pas dormir à l’intérieur, il faut les nourrir et les abreuver à l’intérieur, sinon les oiseaux migrateurs vont probablement entrer en contact avec", explique la vétérinaire.
"Si les poules d’un particulier attrapent le virus, alors il faudra tuer toutes ses volailles, mais aussi celles présentent dans un périmètre de sécurité. Dans ce périmètre il peut y avoir des exploitants qui vivent de ça. ce serait un drame pour eux. Il faut donc être solidaire", conclut la spécialiste de la FWA.
Pour l’instant, aucun cas n’a été recensé en Belgique. En poursuivant leurs efforts, éleveurs et particuliers pourront faire en sorte que notre pays passe entre les mailles du filet. (P.J.)